À l’occasion de la rentrée de janvier 2022, le rectorat a mis en place trois centres de tests antigéniques répartis sur le territoire de l’île aux parfums. L’objectif ? Permettre aux enseignants et à ceux qui le souhaitent d’effectuer un dépistage au Covid-19 sans subir les files d’attente des pharmacies. Les élèves quant à eux peuvent compter sur leur infirmière scolaire pour se faire tester.
“58 tests mardi 11 janvier, dont presque 50% de positifs. » Le centre de dépistage du lycée de Tsararano est loin d’être un gadget. Depuis la rentrée, les infirmières de la réserve sanitaire voient défiler les Mahorais désireux de se faire dépister. Dès leur arrivée les patients sont pris en charge par l’un des quinze employés administratifs recrutés spécialement par le rectorat.
Nom, prénom, numéro de carte vitale, mail ou numéro de téléphone… Pour se faire tester, rien ne diffère des autres centres de dépistage de l’île ! “Face à la saturation des pharmacies, le rectorat a pris des mesures pour permettre à son personnel en première ligne de maintenir le service public d’éducation”, explique le recteur, Gilles Halbout. Un accès facilité donc et un moyen de recenser rapidement les cas de Covid-19 dans les classes afin de les isoler.
Du lundi au vendredi, dans le lycée de Tsararano, le collège de Tsingoni et les locaux du service départemental d’incendie et de secours à Kawéni, les personnels de l’Éducation nationale sont prioritaires pour se faire dépister. Après 15 minutes d’attente, tous obtiennent le résultat de leur test et peuvent appliquer le protocole sanitaire en fonction de celui-ci.
Tester pour mieux protéger
“Les lycéens peuvent venir se faire tester à l’infirmerie sur la base du volontariat », affirme Gilles Halbout. Là-bas, l’infirmière scolaire apprend aux élèves comment réaliser un auto-test. À la suite de cas confirmés de Covid-19 dans trois classes de l’établissement ce mercredi 12 janvier, les élèves de celles-ci iront se faire dépister. Si les résultats des tests s’avèrent positifs, les jeunes devront s’isoler pendant une semaine et recevront un kit de trois tests à effectuer durant la septaine. “Nous dénombrons de plus en plus de cas parce que nous réalisons de plus en plus de tests. Statistiquement, il y aurait un élève positif dans chaque classe. Nous ne pouvons pas fermer tous les établissements”, défend le responsable de l’académie. En effet, si le rectorat ne compte pas jouer avec la santé de ses élèves, il ne souhaite pas non plus mettre en péril l’éducation des petits Mahorais.
“Nous faisons beaucoup de prévention. Lorsqu’un élève est testé positif, on l’invite à changer son comportement. Il s’isole, travaille à distance, porte le masque et applique les gestes barrières pour ne pas contaminer ses proches.” Des règles simples martelées depuis maintenant deux ans et qui viennent s’ajouter à la vaccination qui seraient les seuls moyens efficaces de lutter contre la pandémie…