Le lycée de Tsararano a rejoint la liste des 253 établissements français retenus lors de la campagne de labellisation “internat d’excellence”. Une fierté pour le premier internat de ce type dans le 101ème département français.
Chambre simple ou triple, cantine scolaire, salle de jeux et de détente ou encore vue sur le lagon, bienvenue à l’internat de Dembéni. Ouvert en 2018, l’établissement d’une capacité de 116 places accueille cette année un peu plus de 80 élèves. Il y a une quinzaine de jours, il a reçu sa labellisation “internat d’excellence”. Un label gage de qualité en termes d’éducation et de pédagogie, soutenu par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, lequel avait souhaité la création d’une telle structure d’excellence dans chaque département français, à destination des élèves à fort potentiel.
Un projet académique
Le projet “internat d’excellence” est avant tout porté par l’État et l’académie. En effet, le lycée de Tsararano fait aujourd’hui partie des 253 établissements français retenus lors de cette campagne. “Aujourd’hui, nous redécouvrons les vertus de l’internat, un concept qui est longtemps tombé en désuétude”, souligne Stéphane Planchand, conseiller technique du recteur. Un idéal partagé par Gilles Halbout. “L’internat de Dembéni permet à chacun de mener à bien un parcours d’excellence dans les meilleures conditions, en sécurité et préservé des longues heures de transport scolaire. L’internat reste plus globalement un formidable outil d’égalité des chances que nous entendons développer : aux 116 places de Dembeni, s’ajouteront, dans un futur le plus proche possible, les 400 places des internats de Kawéni, de Chirongui et du futur lycée de Longoni« , assure-t-il.
“Former l’élite mahoraise de demain”
Pour Michel Toumoulin, proviseur du lycée de Dembéni, l’objectif de ce projet est avant tout la promotion des talents et la valorisation des mérites sur le plan intellectuel mais aussi collectif. “C’est un vrai projet d’équipe. Les niveaux des internes vont de la seconde à la terminale et dès la rentrée prochaine, nous accueillerons des étudiants du CUFR ou de la CPGE de Sada. C’est un public très diversifié qui s’enrichira mutuellement, à coup sûr.”
L’internat ? Les élèves en parle
L’internat d’excellence permet aux jeunes filles en classe sport de conjuguer parcours d’excellence sportif et scolaire. Des lycéens en section football en témoignent. Comme Issie, jeune habitante de Koungou en classe de seconde générale, pour qui cette possibilité de loger à proximité de son établissement constitue un gain de temps considérable. “Avant, je prenais le bus à 5h, j’arrivais souvent en retard à cause des bouchons. J’étais très fatiguée et je n’arrivais pas à suivre le rythme des cours et des entraînements. Aujourd’hui, grâce à l’internat je me couche tôt et je me lève une heure plus tard. Au début, mes proches me manquaient, mais maintenant j’ai bien vu que c’était la meilleure des solutions pour moi afin de mener de front football et études”, confie-t-elle.
Ses camarades, reconvertis en guides le temps d’une journée, rapportent les mêmes problèmes de transports qui les ont amenés à l’internat afin de retrouver un peu de sérénité au quotidien. Chaïma, étudiante de classe de première Sciences et Technologies de Laboratoire évoque quant à elle le plaisir de pouvoir se rendre à l’entraînement tous les soirs sans pour autant rogner un temps précieux sur ses études, mais encore le cadre donné par les horaires de l’internat. Plus question de traîner une fois la nuit tombée !