La première tranche des travaux, débutée en 2019, devrait s’achever en octobre 2023. Le lycée agricole pourra ainsi loger une centaine d’élèves. Une seconde tranche devrait ensuite lui permettre d’héberger cent lycéens supplémentaires.
«Le lycée agricole de Coconi faisait figure d’exception. En métropole, la quasi-totalité des établissements de ce type dispose d’un internat », assure Christophe Bretagne, le directeur d’établissement. Sur ce site, le projet d’internat est né en 2002. Mais faute de financements, les travaux n’ont démarré qu’en 2019. Ils devraient s’achever en octobre 2023 et permettre au lycée d’inaugurer 5.000 m² de nouveaux bâtiments. Cent places d’hébergement pour les étudiants devraient voir le jour, tout comme une salle polyvalente, un faré, trois logements de fonction pour les enseignants et un nouveau bâtiment administratif. « Cela nous permettra de réorganiser les services administratifs du lycée et le faré servira d’extension au réfectoire », détaille le directeur d’établissement qui a vu ses effectifs augmenter de 60 % en trois ans. Aujourd’hui, le lycée compte 450 élèves, certaines infrastructures ne sont donc plus adaptées. D’autant que leur nombre devrait continuer de croître dans les années à venir. « On pourrait bientôt atteindre 600 lycéens », anticipe le secrétaire général du lycée.
« Les places attribuées en fonction des conditions de vie des élèves »
Des élèves qui viennent parfois de loin. « Certains habitent en Petite-Terre », assure le directeur d’établissement. Avec cet internat, ils pourront donc vivre sur place. Mais, au-delà d’offrir un hébergement à ceux qui sont éloignés du lycée, l’objectif de l’établissement est de permettre aux lycéens qui ne peuvent pas étudier chez eux, de se concentrer sur leurs études. « Les places seront également attribuées en fonction des conditions de vie des élèves. Ceux qui vivent dans un contexte difficile, même s’ils sont à proximité, pourront être hébergés. »
Vingt millions d’euros investis
Actuellement, une quinzaine d’ouvriers des sociétés de gros œuvre Colas et GTA s’affairent sur le chantier. Ils seront bientôt rejoints par des salariés du constructeur de maisons en bois Bioclimatik, installé à La Réunion. « Les bâtiments seront recouverts de bois et de briques en terres cuites. Nous travaillons avec des matériaux locaux et sur un système de ventilation naturelle. Nous avons donc opté pour plusieurs bâtiments, traversants, plutôt qu’une seule grosse infrastructure », détaille Christophe Bretagne. Au total, vingt millions d’euros ont été investis dans ces travaux. Un projet financé par l’agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), le fonds européen de développement régional (Feder), le conseil départemental ainsi que l’État. Un budget qui comprend également une mise en conformité du réseau d’eaux pluviales.
Pour le lycée, il ne s’agit d’ailleurs que de la première tranche des travaux. Une seconde devrait lui permettre de se doter de cent places supplémentaires au sein de son internat. « Nous garderons d’ailleurs quelques places pour les élèves du lycée de Kahani, qui viennent parfois de loin », souligne le directeur.