Les encouragements des professeurs retentissaient au collège M’Gombani, à Mamoudzou. Un peu plus de 400 élèves y passent le brevet cette année, 7.951 à l’échelle du département.
Les épreuves de français ont commencé ce lundi, suivies des mathématiques l’après-midi. « C’est sur l’autobiographie », a soufflé François Balédent, principal du collège de M’Gombani, qui recevait Jacques Mikulovic. Le recteur de Mayotte a lui-même distribué les sujets, tandis que le stress a rempli la salle. La dictée tant redoutée par les élèves cette année était un extrait d’ « Histoire de ma vie » de George Sand.
« Le brevet, c’est un rite de passage. C’est un exercice intéressant pour voir dans quelle mesure les élèves ont intégré la compréhension du français », affirme le recteur. Le brevet est le seul diplôme de l’enseignement secondaire, puisque le baccalauréat est considéré comme relevant de l’enseignement supérieur. « C’est aussi intéressant parce que les élèves se confrontent à une épreuve, c’est leur première épreuve. Ça les prépare pour l’avenir, à savoir le baccalauréat. La plupart des concours sont écrits aujourd’hui, il faut donc s’entraîner à écrire et à comprendre ce qu’on nous demande », continue Jacques Mikulovic.
Les CM2 reçoivent un livre pour les vacances
Après un passage au collège, le recteur a rejoint l’école élémentaire de M’Gombani pour distribuer « l’Odyssée » d’Homère à trois classes de CM2. Informellement appelé « un livre pour les vacances », le rectorat de Mayotte offre aux élèves avant leur rentrée au collège un ouvrage à lire pendant les grandes vacances d’été. Ce dispositif, financé par le rectorat, provient de la volonté du ministre de l’Éducation nationale, Pap N’diaye. « Le livre de cette année, c’est « l’Odyssée » d’Homère. C’est voyager dans le temps et dans l’imaginaire. Mais au-delà de ça, c’est de pouvoir lire le journal, avoir accès à la connaissance par soi-même et surtout ne pas être dépendant des autres », fait observer Jacques Mikulovic. Il a insisté sur l’importance de la lecture. Sur un territoire où une personne sur trois est en situation d’illettrisme selon l’Insee, il est selon lui primordial de faire de la lecture une habitude et non une corvée.