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Plusieurs membres du personnel du collège de Majicavo-Lamir sont en grève depuis mardi.

Cela fait deux jours que plusieurs membres du personnel du collège de Majicavo-Lamir sont en grève. Ce jeudi, alors qu’ils étaient présents devant l’établissement, des échauffourées entre élèves ont éclaté.

Depuis ce mardi 24 septembre, la tension règne au collège de Majicavo-Lamir. Ce jour-là, une grève a été lancée par l’intersyndicale (Sgen-CFDT, SE-Unsa, Sud). Les grévistes, qui étaient réunis ce jeudi devant l’établissement de la commune de Koungou, accusent la direction de mauvais management. « Elles arrivent, elles imposent de nouvelles méthodes », peste l’une d’elles à l’encontre de la principale et de son adjointe. Selon le personnel en colère, les arrêts maladie seraient en hausse. L’un d’eux va jusqu’à imputer le décès par accident vasculo-cardiaque (AVC) d’un collègue aux conditions de travail.

Une situation qui en a poussé certains à se mettre en grève pour la première fois. C’est le cas de Monsieur Mohamed, professeur d’anglais. « Il y a eu un droit de retrait, mais là, c’est différent », estime celui qui regrette cette situation. À cela, s’ajoute la problématique de l’insécurité subie quotidiennement par le personnel du collège.

« Aucun élève n’a subi de blessure physique »

Vers 9h, plusieurs grévistes ont entamé des chants à l’extérieur de l’établissement, provoquant, selon le rectorat, des échauffourées de la part des élèves à l’intérieur qui ont entraîné des blessures à des professeurs dans la cour par jet de cailloux. Selon plusieurs grévistes, la panique au sein de l’établissement aurait davantage été suscitée par l’arrivée de gendarmes dans le collège, et non par leurs chants. Le rectorat et la principale du collège ont donc décidé d’avancer la pause déjeuner pour libérer les élèves le plus tôt possible, mais au moment de faire sortir les collégiens, une bagarre a éclaté entre deux d’entre eux. Plusieurs élèves ont fait des malaises et crises d’angoisse, pendant que la gendarmerie intervenait pour faire revenir le calme. Le rectorat a tenu à démentir la rumeur selon laquelle un élève aurait été poignardé. « Aucun élève n’a subi de blessure physique à l’intérieur de l’établissement. A l’extérieur, aucun signalement par les forces de l’ordre, les équipes mobiles de sécurité ou les services de secours présents, d’un élève qui aurait reçu un coup de couteau », commente-t-il dans un communiqué. Le recteur Jacques Mikulovic et l’adjointe du directeur de cabinet se sont rendus au collège pour apaiser la situation et continuer les discussions avec les syndicats.

À l’issue de cet après-midi de négociations, l’apaisement semble être revenu. « Il était indispensable de discuter et d’entendre la souffrance exprimée », relate le recteur à l’issue des discussions. Plusieurs résultats en ressortent : il a été demandé à la principale d’améliorer son écoute, du personnel de direction supplémentaire va être accordé, un diagnostic du matériel informatique va être fait, il va y avoir également davantage de temps de travail pour les AED (assistant d’éducation)