Dans le cadre de la journée internationale des droits des enfants (le 20 novembre), le Conseil départemental a organisé les journées de l’enfance, en partenariat avec l’association Malézi Méma, et la mairie de Bandrélé.
Du 18 au 20 novembre 2016, les professionnels de l’enfance ont pu échanger sur les difficultés rencontrées sur le terrain. Le thème de cette nouvelle édition : “Comment accompagner les parents dans leurs fonctions parentales”. Les acteurs du secteur ont tenu à rappeler qu’il n’était plus question de parents démissionnaires, mais de parents en manque d’accompagnement.
Vendredi 18 novembre, dans la salle de conférence de l’hôtel Sakouli, près de 200 acteurs du monde social sont présents. À travers 4 ateliers, il s’agira de penser la formation des professionnels et des parents, autour des enfants. L’aspect sociologique, juridique, éducatif, et le livre comme outil de médiation, voilà la répartition des ateliers. Assadi Laouia, assistante familiale et secrétaire de l’association Malézi, a participé à l’atelier ludique. “On a appris à faire de la lecture avec plaisir, avoir une voix qui porte pour accompagner l’enfant. Avec ces outils je peux vivre le livre, et donner du plaisir à l’enfant”, se réjouit-elle. L’atelier juridique lui, a donné naissance à un mur de lamentation. Les professionnels ont pu y exprimer leur souffrance, le manque de moyens auquel ils font face. Dans l’atelier éducatif, un des sujets était la punition physique, et la maltraitance. L’importance pour les professionnels de saisir le magistrat lorsqu’il y a maltraitance. L’accent a aussi été mis sur la coéducation : l’alliance parents, école, et foundi pour favoriser l’éducation.
“Il n’existe pas d’enfants des juges”
L’aspect sociologique a pour sa part mis en exergue la modernisation des outils de communication, qui crée un fossé entre parents et enfants. Comment y remédier ? Par l’initiation des parents aux outils. La pression sociale des parents envers les enfants dans la réussite scolaire, a aussi donné lieu à un débat, dans cet atelier. Le cas des mineurs isolés est revenu dans différents groupes de travail. Sont-ils réellement livrés à eux-mêmes ? N’ont-ils pas d’attaches ? Toutes ces problématiques récurrentes sur l’île, ont fait naître des échanges, et propositions de solutions. Mahamoudou Zaoudjati, chargée des animations à l’IREPS (Instance régionale d’éducation et de promotion de la santé), rappelle que le but premier est que les parents puissent reprendre leurs droits. “Ils sont l’élément moteur de l’éducation, et ils ont besoin d’accompagnement. Par manque d’informations, ils ne reprennent pas leur place, ils ont peur”, se désole-t-elle. Une peur de la loi, souvent présente chez des parents analphabètes. Pour parler de leurs enfants placés, le terme “enfants des juges” est courant dans le milieu. “Il n’existe pas d’enfant des juges il faut qu’ils le comprennent. Ce sont leurs enfants”, martèle Zaoudjati. Les journées du 19 et du 20, étaient consacrées à des ateliers et animations, auxquels parents et enfants étaient conviés.
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