Ce jeudi 1er juillet, les élèves du lycée des Lumières de Kawéni ont pu rencontrer et échanger avec différents acteurs tels que la police, le RSMA, Pôle Emploi ou encore des associations et des entreprises à l’occasion d’une journée sur le thème de l’insertion professionnelle et le recrutement. Dans l’optique de ne pas se retrouver le bec dans l’eau une fois l’obtention du baccalauréat.
Youpi c’est les vacances ! Enfin presque… À peine les premiers résultats du baccalauréat annoncés, les terminales doivent déjà penser à leur avenir. BTS, service civique, premier emploi, le monde du post-bac leur ouvre grand les bras. Seul problème, comme chaque année, beaucoup de lycéens peinent à trouver une formation sur Parcoursup. Alors pour ne pas les laisser livrés à eux-mêmes, la direction du lycée des Lumières a décidé d’organiser un événement ce jeudi 1er juillet afin de présenter aux élèves les différentes solutions qui s’offrent à eux après le lycée.
“Lorsqu’une porte se ferme, une autre s’ouvre ailleurs”
“Qu’ils aient ou non leur bac, nous ne voulons pas qu’ils se retrouvent lâchés dans la nature sans activité”, affirme Marine Boulakhras, professeur de lettres et d’histoire-géographie au sein de l’établissement scolaire. “Notre objectif avec cette journée est de leur présenter des possibilités d’avenir à Mayotte”, poursuit-t-elle. Dans l’amphithéâtre du lycée, les élèves de Bac Pro accueil et relation clients et usagers (ARCU) et Bac Pro gestion-administration (GA) assistent toute la matinée à une présentation générale des différents acteurs venus les rencontrer. Police, GRETA, RSMA ou encore Pôle Emploi proposent aux jeunes des solutions concrètes d’insertion dans le monde du travail. Au cours de l’après-midi, direction les stands afin de rencontrer les associations et les entreprises qui ont fait le déplacement. “Les élèves peuvent à la fois prendre des renseignements mais aussi laisser leur contact à de potentiels employeurs. Cela leur permet de voir que lorsqu’une porte se ferme, une autre s’ouvre ailleurs et des solutions existent sur leur territoire”, souligne Marine Boulakhras.
Un suivi post-bas de trois ans
Tout juste bachelière, Fatima Hattime se retrouve pour l’heure sans solution. D’où sa présence aux côtés de ses camarades pour tenter de dénicher une porte de sortie. “J’ai intégré le bac pro ARCU pour devenir hôtesse d’accueil. Malheureusement, à l’heure actuelle, je n’ai été admise dans aucun des BTS que j’avais demandé. Je m’oriente alors vers une remise à niveau en restauration avant d’intégrer un BTS dans ce secteur. Ce n’était pas mon premier choix, mais cela me permettra d’intégrer le monde du travail”, détaille la lycéenne. “Cette journée est importante en particulier pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’être pris dans l’une des formations qu’ils avaient choisi sur Parcoursup.”
Comme pour elle, la plateforme numérique a fait beaucoup de déçus. Pour Patrick Loval, le proviseur au lycée de Kawéni, l’objectif à court terme est le suivi des jeunes et leur insertion dans la vie professionnelle. “Nous voulons mettre en place dès cette année un suivi post-bac de nos élèves pendant les trois années qui suivent la terminale. L’idée est de mesurer notre impact sur l’insertion de ces jeunes et de mener une enquête via un questionnaire que nous enverrons aux élèves par mail ou par téléphone afin de continuer à les accompagner après le lycée”, explique le responsable de l’enceinte. Une manière aussi de repêcher certains bacheliers perdus en cours de route et pourquoi pas, de les remettre dans le droit chemin, le cas échéant.