La Fage au chevet des droits des étudiants mahorais

 L’AEJM (Association des étudiants et jeunes de Mayotte) accueille la première vice-présidente de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), Émilie Deville, du 18 au 20 janvier. Celle-ci fait la tournée des associations adhérentes de son mouvement.

Le déplacement d’Émilie Deville cette semaine a pour objectif de permettre à la Fage (première association étudiante de France) de prendre en compte de la situation des étudiants mahorais. Elle compte grâce à cela porter leur voix auprès des instances nationales et aussi pouvoir mettre en œuvre les bonnes solutions. L’association a très peu de vision sur l’outre-mer étant donné qu’elle est située en métropole, donc son intention cette année est de s’impliquer sur les territoires ultramarins. Mais cette visite a aussi pour but d’accompagner l’AEJM sur ses différentes actions et de rencontrer les acteurs de la vie étudiante ainsi que les étudiants pouvoir prendre note de leurs revendications. La fédération des associations générales étudiantes compte également mettre en place des solutions pour la problématique de des bourses et des logements.« On va se servir des différentes actions que nous allons mettre en place pour faire évoluer les choses », la représentante de la Fage. Concernant la problématique du Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires), en fin d’année 2022 Mayotte a été affilié au Crous de La Réunion, qui est par la suite devenu « Crous La Réunion et Mayotte » après plusieurs réclamations de la part des collectifs d’étudiants mahorais. La Fage va donc observer les actions du Crous, voir s’il exerce ses missions sur le territoire et faire en sorte qu’il les réalise si ce n’est pas le cas. Dans son programme réparti sur deux jours, la visite du centre universitaire de Mayotte servira à comprendre son fonctionnement, qui diffère de celui des autres établissements car le site mahorais est conventionné avec d’autres universités telles que Nîmes, Montpellier ou encore Aix-Marseille. Pour rappel, depuis sa création en 2012, c’est la première fois qu’une responsable d’association étudiante nationale se déplace à Mayotte. Après son passage sur l’île, Émilie Deville se rendra à La Réunion, puis en Guyane.

Lutter contre l’écart entre Mayotte et les autres

Le CUFR de Mayotte a énormément de retard par rapport aux autres facultés françaises. Niveau services, le centre universitaire est loin derrière et ce manque se fait sentir sur la vie de certains étudiants mahorais. En effet, l’absence de Crous pénalise les étudiants du CUFR (Centre universitaire de Formation et de Recherche) qui ne bénéficient pas des services comme ceux de la métropole, de La Réunion et des Antilles ont. D’ailleurs, à Mayotte, il n’y a pas de logements étudiants ni de transports.  Par conséquent, certains élèves doivent se lever à 5H30 pour faire le trajet jusqu’à leur établissement et reviennent chez eux à 19 heures, voire 20 heures après la fin des cours. La question des transports est l’une des revendications menées par l’AEJM qui pourra aussi compter sur l’appui de la Fage et de sa vice-présidente. Et pas que, car là où les étudiants réunionnais se dirigent vers les restaurants universitaires à l’heure de la pause, ceux du CUFR n’ont pas ce choix-là.

Pour y remédier, « l’association locale en collaboration avec la Fage ouvrira une épicerie Agroaé fin décembre 2023 », informe Émilie Deville. Celle-ci permettra aux étudiants de se nourrir et de se procurer des denrées alimentaires à des prix dix fois moins chers qu’en magasin. 38 épiceries de ce genre sont déjà présentes en métropole et d’autres verront le jour à La Réunion et dans les Antilles.

Concernant l’éducation, le centre universitaire connaît un retard comparé aux autres, le nombre des filières y est restreint. De ce fait, il est souvent compliqué de pouvoir se réorienter sans avoir à quitter pour la métropole ou La Réunion.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

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