Dans le cadre des deux évènements « printemps de l’orientation » et « cordées de la réussites » qui ont pour objectif respectif d’aider les élèves dans leurs choix d’orientation et de développer des parcours d’excellence dans l’académie de Mayotte, une délégation de l’école polytechnique s’est déplacée jusqu’à l’île aux parfums pour rencontrer les élèves du lycée Younoussa Bamana. Une rencontre qui les a vivement intéressés et leur a donné de nouvelles perspectives.
Comment intégrer la prestigieuse l’école polytechnique ? Quelles sont les différentes voies pour y parvenir et quels sont les prérequis à avoir pour tenter d’y entrer ? Autant de questions auxquels ont répondu la délégation de l’école Polytechnique, en visite à Mayotte du 22 au 26 mars pour rencontrer les élèves qui bénéficient du tutorat #Genius (tutorat par des étudiants polytechniciens) puis avec les étudiants et les enseignants de la classe préparatoire à l’enseignement supérieur filière scientifique du lycée Bamana. Présente ce mardi dans l’enceinte de l’établissement scolaire du centre de Mamoudzou, la délégation composée de Juliette Toumelin, chargée de mission au pôle diversité et réussite, et de deux étudiants polytechniciens, Max Kramkimel et Merlin Fruchon, révèle sans langue de bois les différentes possibilités d’entrée dans l’école et à quels métiers elle peut les conduire.
Dissiper les craintes des élèves et les motiver à choisir les voies d’excellence
Venus à Mayotte grâce au partenariat développé entre le rectorat et l’école Polytechnique dans le cadre de la cordée de la réussite « X-Mayotte » avec les lycées Bamana et Dembéni, Max Kramkimel et Merlin Fruchon se montrent très à l’écoute des lycéens, s’attachant à dissiper leurs craintes. « L’avantage de choisir une classe prépa est que vous bénéficierez d’un suivi très individualisé, ce qui est rassurant. Si vous choisissez l’université en revanche, vous serez plus libres de travailler à votre rythme, mais au risque de vous sentir un peu livrés à vous-mêmes », expliquent-ils par exemple aux étudiants. Avant de vanter les atouts de l’internat, un gain de temps qui peut s’avérer précieux au sein d’une filière où chaque heure de travail peut faire la différence pour réussir les concours.
Parmi les différentes classes préparatoires possibles, certaines mettent davantage l’accent sur les mathématiques et l’informatique, la physique ou encore la biologie et les sciences de la terre. « Après avoir fait une haute école d’ingénieur, 96% des étudiants trouvent un emploi dans les six mois après leur sortie d’école et les trois quarts en CDI », insistent-ils pour motiver les élèves à s’orienter vers une filière d’excellence. Tout en leur indiquant des tranches de salaire alléchantes puisqu’un ingénieur débutant touche déjà 2.500 euros. « Les grandes écoles débouchent donc sur des métiers non seulement intéressants intellectuellement, mais qui assurent également un épanouissement financier certain », concluent les deux polytechniciens.
Des lycéens particulièrement motivés
Sans aucun doute, la présentation des deux étudiants, effectuée en présence du recteur, Gilles Halbout, venu inaugurer « le printemps de l’orientation » et « les cordées de la réussite », et des proviseurs et proviseurs adjoint, Laurent Prévost et Manuel Borrego, suscite un grand enthousiasme auprès des lycéens. « C’est une chance qu’on puisse avoir accès à ces informations. Cela permet aux élèves talentueux de se révéler et de suivre des voies qui peuvent servir la communauté », déclare un jeune élève de seconde. « C’est rassurant de pouvoir poser des questions à des étudiants qui ont déjà intégrer de grandes écoles scientifiques. Cela nous permet de mieux nous rendre compte de ce qui nous attend si nous choisissons cette voie », ajoute pour sa part une autre de ses camarades. Autant d’intérêt qui prouve que les voies d’excellence intéressent de plus en plus les jeunes Mahorais. À travers les différents dispositifs mis en place par le rectorat, les élèves du territoire bénéficient désormais des mêmes chances de réussites que ceux des autres départements.