Directeur de l’institution d’émission des départements d’Outre-mer, Patrick Croissandeau est intervenu au régiment du service militaire adapté, mercredi après-midi. En cette semaine d’éducation à la finance, il était question d’argent et de bonnes pratiques.
Comment intéresser les plus jeunes à la bonne gestion de leurs finances et à éviter les pièges ? À l’Institution d’émission des départements d’outre-mer, on en a une petite idée. C’est donc pour cela, que le directeur de la structure, Patrick Croissandeau, et Daoulab Ali Charif, le responsable du service économie, sont allés à la rencontre des jeunes du RSMA (régiment du service militaire adapté) de Combani. Épargne, gestion de son compte courant, moyens de paiement… Divers thèmes étaient abordés ce mercredi après-midi devant la classe de 25 élèves. Une action qui s’inscrit dans la semaine de l’éducation à la finance, portée par l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) depuis cinq ans. “Ce type d’opérations est nécessaire puisqu’il y a une vraie demande. Ces questions-là ne sont jamais abordées au cours de leur éducation”, fait remarquer, toujours de façon économique, le directeur de l’IEDOM.
Et les jeunes, qui le précisent ont tous un compte en banque, ne paraissent pas désintéresser. Hadji, âgé de 25 ans, raconte quand vient le sujet des fins de mois parfois difficiles : “J’ai accepté la demande de mon banquier de ne pas autoriser de découvert. Je ne gaspille jamais rien.” “C’est une bonne remarque”, répond Daoulab Ali Charif. “C’est vrai, vous n’êtes pas obligés d’avoir une autorisation de découvert.”
Des conseils pour repérer les faux billets
Et il n’y a pas que les thèmes proposés qui suscitent des interrogations. “Je serais incapable de vous citer les questions les plus récurrentes. Elles sont tellement diverses”, admet Patrick Croissandeau. “Hier, par exemple, un élève de cinquième m’a posé une question sur le bitcoin (une monnaie dématérialisée), avant de conseiller qu’il fallait plutôt en acheter il y a trois ans.” En parlant de monnaie justement, “comment reconnaît-on un vrai billet d’un faux ?”, demande-t-il, avant de présenter lui-même deux billets de dix euros où figurent bien un filigrane, un hologramme et une barre au milieu. Reconnaissant que la circulation des billets est “importante” sur Mayotte, il interroge son auditoire sur la raison du nombre impressionnant de 50 euros. “Les mazarenkas”, répondent facilement les jeunes. “J’espère qu’ils vont retenir des choses”, fait observer le directeur qui veut ainsi multiplier ce type d’actions dans le 101ème département, quelques minutes avant de conclure son intervention.