École Vatel : « Ça booste la confiance en soi et cela donne envie de visiter d’autres pays »

Alors que nombre d’étudiants profitent en ce moment d’un peu de répit ou gagnent un peu d’argent en faisant « un job d’été », ceux de l’école Vatel sillonnent le monde pour réaliser des stages dans les plus grands hôtels. Trois d’entre elles racontent leur expérience.

« La première chose qui m’a le plus marqué reste l’imposante façade de l’hôtel. En entrant, il y a la magnifique odeur d’un parfum d’ambiance signé Fugue à Paris by Fouquet’s, s’en suit la décoration faite par l’architecte Bruno Borrione », raconte Chadia Baco. La jeune femme originaire de Malamani a intégré en mai le staff du Westminster, le célèbre hôtel cinq étoiles du groupe Barrière dans la cité balnéaire du Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais). Elle y travaille en tant que réceptionniste depuis cinq mois maintenant. Comme ses camarades de l’école Vatel, l’étudiante de 23 ans est lancée dès la fin de la première année dans le grand bain. C’est l’une des particularités de l’école hôtelière, qui cumule une cinquantaine d’établissements dans le monde dont sa déclinaison mahoraise aux Hauts-Vallons. Sitôt l’année finie, il faut passer à la pratique. « Nous avons trois plages horaires au total dans la journée, le matin de 7h à 15h, celui du soir qui commence de 15h à 23h et celui de la nuit qui est de 23h à 7h », détaille l’étudiante, qui admet avoir rencontré des difficultés. « Mais je n’ai jamais baissé les bras. J’aime le challenge et je l’ai relevé. » Alors qu’elle avait fait peu de grands voyages jusque-là, son premier stage lui donne la bougeotte et l’envie de continuer dans ce qu’elle fait, l’hôtellerie.

« Le paysage m’a marqué »

Pour d’autres, c’est à un environnement différent qu’il a fallu s’adapter. A 19 ans, Liana Chakiri Bacar a choisi la vie de château, enfin plus précisément d’y travailler puisqu’elle se trouve au château d’Urspelt, au nord du Luxembourg. L’endroit fait partie du groupe Nuxe, connu pour ses spas. « C’était l’occasion de travailler avec une marque connue au niveau mondial », révèle celle qui vient de M’tsangamouji. En première année à l’école Vatel, elle a déjà bien voyagé, que ce soit dans l’océan Indien, en métropole ou en Europe. Elle a fait par exemple un stage de six mois à Malte pour améliorer son anglais. « En arrivant au Luxembourg, ce qui m’a le plus marqué, c’était le paysage. C’est un très beau pays et je tiens à souligner l’hospitalité du personnel de l’hôtel », assure la réceptionniste. Outre l’accueil, elle prodigue conseils sur les produits de soins et massages. « Je m’assure aussi de l’entretien du spa », ajoute-elle. « J’ai rencontré des difficultés pour les langues. Il y a beaucoup de Néerlandais et Allemands. Certains parlent d’anglais, d’autres non. Il m’a fallu apprendre certaines phrases pour pouvoir communiquer avec les ces clients. »

« Je prends plaisir à expliquer d’où je viens »

Alors qu’elle était en Auvergne, l’an dernier, Yasmine Daoud a choisi l’Irlande pour son stage de deuxième année. « J’ai choisi de venir en Irlande pour découvrir le pays, mais aussi pouvoir améliorer mon anglais. Cela fait toujours du bien de se retrouver dans un pays où l’on n’est jamais allé. Ça booste la confiance en soi et cela donne envie d’aller visiter d’autres pays », estime la jeune femme d’Hamjago. A The Europe Hotel & Resort, un magnifique établissement cinq étoiles du sud-ouest irlandais, elle y assure deux fonctions, la réception dans un premier temps, puis commis de cuisine dorénavant. « Lorsque je suis passée en restauration, j’ai rapidement trouvé mes marques et cela m’a permis de sortir de ma petite zone de confort. C’est beaucoup plus physique et il faut savoir être réactive », estime-t-elle. Intéressée par le community management (ce qui a trait à la gestion des réseaux sociaux), la jeune Mahoraise de 25 ans aspire à travailler dans le domaine touristique. Elle n’hésite pas d’ailleurs à faire la promotion de son île quand on lui demande.

« La plupart du temps, les clients me demandent d’où je viens et très peu d’entre eux connaissent ce petit bout de caillou qu’est Mayotte. Je prends donc du plaisir à expliquer d’où je viens avec les positifs aspects que regorge mon île », fait-elle remarquer.

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