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Une quarantaine de stands d’organismes et d’entreprises proposaient des emplois ou des formations.

Plus d’une centaine de jeunes du sud de Mayotte étaient présents, ce jeudi 5 septembre, au stade de Chirongui, lors d’un forum dédié à l’insertion et à la formation professionnelle. En quête de stabilité, ces Mahorais ont peut-être rencontré leur futur école ou employeur. Témoignages.

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Nadjima Mramadoudou, 20 ans, souhaite une poursuite d’études dans le social.

Sur le stade de football ensoleillé de Chirongui, les jeunes présents sur le terrain rêvent d’un but précis, celui de décrocher un emploi ou une formation. Ce jeudi 5 septembre, à cet endroit, a eu lieu le Forum de l’insertion et de la formation professionnelle. « C’est pour permettre aux jeunes originaires du Sud de Mayotte de bénéficier des dispositifs du Sud du territoire. Par manque d’information ou de visibilité, certains jeunes se retrouvent sur le carreau », évoque Ndaka Boustoini, coordinateur de la Cité des métiers, service du Groupement d’intérêt public (GIP) Carif-Oref, organisateur de l’événement.

C’est le cas de Nadjima Mramadoudou, 20 ans. Après un baccalauréat ASSP (Accompagnement Soin et Service à la Personne) au lycée de Kahani, elle s’inscrit sur Parcoursup sans obtenir de vœux pour la métropole : « Je recherche à présent une formation dans le social sur l’île ». L’œil d’Ousseni, 24 ans, est attiré par le kakémono de l’atelier chantier d’insertion « Petit Bati » du centre communal d’action sociale (CCAS) de Chirongui. Depuis l’obtention de son bac, il cherche à devenir électricien, sans y parvenir.

« Peaufiner leur projet professionnel »

« Les difficultés liées à la mobilité empêchent les jeunes d’accéder à l’ensemble des structures présentes aujourd’hui. Tout est centralisé sur Mamoudzou, peut-être que cet événement peut permettre de peaufiner leur projet professionnel », précise Ndaka Boustoini.

Une quarantaine d’organismes, d’associations et d’entreprises renseignent derrière leurs stands. Imran Houmadi, conseiller en insertion au centre régional d’information jeunesse (Crij), est, lui, devant un bus. Deux fois par mois, il sillonne les villages les plus éloignés pour informer les jeunes sur leurs possibilités. Selon lui, c’est le manque d’information qui met à mal leur insertion : « À partir du moment où ils ont l’information, ils peuvent agir ». Il regrette néanmoins la baisse de motivation après leur inscription au sein d’une formation. Une opinion partagée par Ibouti, responsable des stages à Vatel, une école d’hôtellerie. Elle rappelle la nécessité d’une posture professionnelle : « On fait beaucoup d’exercices pour que nos jeunes aient confiance en eux, s’investir dans une formation permet d’avoir de la hauteur, de découvrir ses qualités ».

Des entreprises qui recrutent

Laila Abdou rappelle aussi les difficultés administratives qui empêchent les jeunes de s’insérer. Aujourd’hui, la direction départementale des affaires sanitaires et sociales de Mayotte proposait des emplois avec ou sans le baccalauréat. Transdev, situé plus loin, présentait les contrats d’alternance possible en tant que chauffeur de bus.

Hadidja, 20 ans, titulaire d’un bac STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion) obtenu au lycée de Chirongui, a décroché un apprentissage en comptabilité grâce à Mayotte Consulting et Formation : « Je suis contente, je cherchais depuis un moment ». Une opportunité qui lui permettra de mieux se projeter.