Ce jeudi, une opération petit-déjeuner gratuit était organisée à destination des étudiants du centre universitaire de formation et de recherche. Ce sont plus de 1.500 élèves qui ont pu en profiter. Cette première opération s’est déroulée en présence de Dominique Marchand, présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), et de Pierre-Olivier Sampère, directeur général du Crous de La Réunion et de Mayotte. L’occasion de faire un point d’étape sur les actions déployées depuis la création de l’antenne locale.
Le Crous de La Réunion et de Mayotte a vu le jour en janvier 2023 et une antenne locale a ouvert dans les locaux du centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Dembéni. Avec l’objectif d’échanger avec les acteurs locaux afin d’envisager un point de situation et d’aborder les évolutions à conduire dans l’avenir, la présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), Dominique Marchand est actuellement en visite à Mayotte. Accompagnée par Pierre-Olivier Sampère, directeur général du Crous de La Réunion et de Mayotte, la présidente a tenu à rappeler que sur l’île, « on a des personnels sur place, qui sont investis et qui connaissent les spécificités mahoraises ». Depuis sa création, le Crous a d’ores et déjà déployer des actions et mesures.
Des petits-déjeuners gratuits
Premier projet et apport menés aux étudiants du Cufr, celui de la salle de restauration. « Parce que la restauration, c’est important en termes d’alimentation, mais aussi en termes d’espaces de sociabilisation, d’échanges et de rencontres », concède la présidente. C’est d’ailleurs dans cette salle, ouverte en avril dernier, que la première opération de petit-déjeuner gratuit s’est déroulée ce jeudi matin. Durant deux heures, ce sont plus de 1.500 étudiants qui ont pu profiter d’un petit-déjeuner – croissant, brique de lait et orange – gratuit, servi par les services du Crous. Outre l’apport pour les étudiants, cette opération permet de renforcer les échanges entre les élèves. Cette action pourrait être amenée à être renouvelée au cours de l’année. A court terme, la salle elle-même devrait être quelque peu aménagée, avec l’installation d’un rideau, « pour que les étudiants puissent continuer à occuper la salle, après la fin du service », complète Mcolo Bacar Mcolo, responsable du site du Crous à Mayotte.
Une assistante sociale à temps plein
En parallèle, grâce à l’instruction des dossiers de bourse sur critères sociaux, reprise par le Crous, 413 étudiants ont pu percevoir un paiement anticipé dès le mois d’août de leur bourse. Pour Dominique Marchand, « ce qui est majeur pour que les étudiants puissent bénéficier de leur bourse tout de suite ». En réalité, ce paiement anticipé consiste à effectuer la mise en paiement de la mensualité de septembre, dès le mois d’août. De plus, des tours de paiement ont eu lieu, pour un montant de 270.000 euros. « A date, on a instruit plus de 20 % de dossiers que l’année dernière », reconnait-elle. Les équipes instruisant les demandes de bourse – formulée par l’intermédiaire du Dossier social étudiant – ont d’ores et déjà traitées 2.116 dossiers, sur les 2.652 déposés.
Afin de soutenir les étudiants en difficulté, le Crous déploie un service social. Depuis mai dernier, une assistante sociale a été nommée à temps plein sur le site du centre universitaire, « pour les étudiants du Cufr, mais aussi pour tous les étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur », précise la présidente. Cette présence locale permet une augmentation de l’accompagnement des étudiants de Mayotte. Afin de mieux les accueillir, un réaménagement des locaux est envisagé afin de réunir l’assistante sociale à un pôle santé. Ce nouveau local permettrait également de recevoir plus facilement les étudiants, en toute confidentialité. En compléments de ces actions d’ores et déjà mises en place sur le territoire, le Crous se penche sur la question des logements étudiant. Certes, sur le site actuel du centre universitaire, le foncier ne permet pas l’implantation de logements.
Avec le projet de nouvelle implantation du CUFR, dont le foncier est situé à Ouangani, Dominique Marchand explique qu’actuellement, « nous travaillons de manière conjointe à travailler sur les projections d’effectifs pour déterminer les besoins de vie étudiante, en logement et en restauration ». Ce travail transversal permettra ainsi de mieux répondre aux attentes et besoins des étudiants de l’île hippocampe.