Il y a un an, toutes les écoles fermaient après l’annonce du confinement par Emmanuel Macron. Et si tous les élèves ont fini par rejoindre leurs classes, c’est dans des conditions particulières que les cours ont pu reprendre. Retour sur une année scolaire masquée.
“Tout notre quotidien a changé !”, déclare l’un des agents de la vie scolaire du collège de M’gombani. “On doit se protéger, protéger les enfants mais aussi leurs familles. » L’éducation, comme le reste de la société, a été bousculée par l’arrivée du virus. Après le premier confinement qui avait écarté les élèves des classes pendant deux mois, un nouveau confinement de cinq semaines a à nouveau fait fermer les établissements scolaires. “Le bilan est plutôt positif” selon le recteur, Gilles Halbout. “On était préparé et on a souhaité mettre l’accent sur le maintien du lien avec les élèves, ce qui avait été difficile pendant le premier confinement.”
La continuité pédagogique a pu être assurée dans de meilleures conditions pour une grande majorité des élèves, et la fracture numérique réduite.“Ça a été beaucoup mieux dans le sens où on avait l’expérience du premier confinement. Les parents ont pu se débrouiller pour avoir de quoi recevoir les cours, certains ont pu venir les chercher directement dans les écoles”, détaille Zaïnati, institutrice à Doujani. Pour pallier l’absence de cours en présentiel de ces dernières semaines, “cette semaine et la suivante seront des semaines de bilan très orienté remise à niveau”, précise le responsable de l’académie de Mayotte.
Retour à l’école
Aujourd’hui, les sourires sont cachés derrière les masques, et il est demandé aux élèves de se laver régulièrement les mains. Il est cependant difficile pour l’équipe pédagogique de faire respecter tous les gestes barrières. Si des masques sont distribués chaque jour au collège, certains élèves les portent encore sous le nez. “On en donne tous les jours à ceux qui n’en ont pas. Mais il y en a toujours qui essaient de ne pas les porter”, soupire l’agent de la vie scolaire en faisant signe à un jeune homme de bien le replacer. Une équipe de service civique de la police municipale est aussi présente à la sortie pour s’assurer du respect des gestes barrières. “La distanciation, c’est dur pour les petits, mais c’est pour leur sécurité qu’on est là.”
Déjà difficile à faire respecter dans le second degré, le protocole sanitaire l’est d’autant plus dans les écoles primaires. “C’est pas évident pour les enfants de garder le masque toute la journée, puis certains n’ont pas les moyens de le changer tous les jours… Donc ils portent quelque chose qui ne leur sert à rien”, rajoute Zaïnati. Dans sa classe de 15 frimousses, l’enseignante arrive à faire respecter les distances mais pour ses collègues qui ont parfois 24 ou 26 élèves, c’est tout de suite plus compliqué. Selon l’institutrice, il faudra vivre encore un moment avec le Covid, et donc s’y habituer, ou trouver de nouvelles solutions pour se protéger dans les écoles.