Les barrages et l’insécurité autour des établissements scolaires pousse le rectorat à faire appel aux cours à distance, afin que les élèves ne perdent pas de jours de cours. Pour ceux en manque d’outils informatiques, les collèges et lycées resteront ouverts.
« Aucun risque ne doit être pris pour rejoindre votre lieu de travail en cas de barrages. Une organisation de travail à distance est préférable », donne pour consigne le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, ce mercredi. Depuis plus de deux semaines, Grande-Terre est paralysée par les barrages, rendant impossible le transport scolaire. Les personnels ne pouvant pas tous rejoindre leurs établissements, ces derniers se retrouvent donc en sous-effectif.
Pour le recteur, il est donc important d’avoir « l’accueil quand cela est possible, l’enseignement à distance si cela n’est pas possible ou toute autre forme de continuité pédagogique. » Les espaces numériques de travail (ENT) et la télévision « doivent être mobilisés ». Il invite également le personnel et les élèves à venir, si c’est la meilleure solution, dans les établissements scolaires les plus proches du lieu de domicile pour accéder aux outils informatiques. Soucieux pour les élèves de terminale au regard des enjeux de Parcours Sup (la plateforme de candidature pour accéder à des études supérieures), « chaque élève doit être recontacté ».
Les travaux de sécurisation se poursuivent
« Je vous avoue mon inquiétude au regard du nombre de jours d’école perdus, des besoins des élèves et de la difficulté que l’on va rencontrer à remettre les élèves au travail. L’éducation sera déterminante pour retrouver une sérénité de long terme sur ce territoire », exprime-t-il. En parallèle, en réaction à des rixes devant des collèges ou des lycées, le recteur indique poursuivre le travail avec la direction des constructions scolaires sur les diagnostics sécuritaires des établissements. Ceux de la commune de Mamoudzou (les collèges de Kwalé, Passamaïnty ou M’gombani, le lycée Younoussa-Bamana), comme ceux de Petite-Terre ou Koungou ont ainsi été marqués par des épisodes de violence avant ou après les vacances scolaires.
Une cellule d’écoute et de soutien psychologique est proposée au personnel via le réseau prévention-aide et suivi (Pas).