Pour la première fois, l’établissement scolaire de Passamaïnty stade met en place le dispositif « école ouverte » durant les vacances et accueille pendant 3 semaines 45 élèves de l’élémentaire pour leur proposer des cours pédagogiques le matin et des activités ludiques l’après-midi. Le directeur, Ali Hafarou Ahamada, s’en réjouit et espère pérenniser l’action sur le long terme.
Si le brouahah quotidien des quelque 800 élèves de Passamaïnty stade s’estompe avec les vacances, l’établissement scolaire n’en reste pas moins vivant pour autant puisqu’il accueille pour la première fois le dispositif « école ouverte » au cours des trois prochaines semaines. Au total, 45 enfants de CE1, CE2 et CM1 participent tous les matins à un renforcement pédagogique en français et en mathématiques de 8h à 11h, sous le regard avisé de leurs professeurs. Le choix des heureux élus repose sur différents critères : le volontariat des élèves mais aussi ceux qui ont des problèmes d’apprentissage et de comportement. Le tout avec l’accord des parents, « qui ont signé une autorisation », souligne le directeur Ali Hafarou Ahamada.
L’après-midi, place aux activités ludiques avec les animatrices de la ville de Mamoudzou. « Chaque semaine, nous organisons deux sorties extérieures pour leur faire découvrir un endroit où ils ne sont jamais allés, comme Saziley, le lac Dziani ou le Choungui », souligne l’une d’elles au recteur, Gilles Halbout, venu prendre la température ce mardi 15 décembre. Un programme alléchant salué d’un « super » par le responsable académique, qui s’efforce, tout au long de l’année, de visiter un maximum de groupes scolaires aux quatre coins de l’île pour recueillir les doléances de ses collaborateurs de l’Éducation nationale.
Un souci électrique de plus de 30 ans
L’occasion pour Ali Harafou Ahamada de pointer du doigt quelques dysfonctionnements repérés à l’intérieur de son enceinte. À l’instar de l’installation électrique défectueuse. « Lorsque j’étais moi-même CP, je connaissais déjà ce problème », rembobine-t-il pour démontrer l’urgence de la mise en place d’un nouveau système aux normes. Un souci qui donne également du fil à retordre à l’inspectrice, Mariama Abdou Kaphet, qui doit faire régulièrement face à des mouvements de crispation de la part des parents et des enseignants. « Il faudrait également remplacer le plafond à l’étage car la chaleur y est insoutenable et réaliser une extension pour supprimer la rotation », ajoute le directeur, en poste depuis cinq ans.
Concernant le sujet du jour, Ali Harafou Ahamada plaide pour un prolongement de cette action, ô combien bénéfique après les retards accumulés durant le confinement, mais aussi primordiale pour la continuité pédagogique. Seul hic, cela ne dépend pas que de lui… « Si la mairie acceptait d’augmenter le nombre de collations, nous pourrions prendre plus d’élèves », résume-t-il. Et précise même avoir reçu plus de 100 demandes pour participer à ce dispositif. Toutefois, il garde confiance en l’avenir. « Les enfants qui sont ici, nous les aurions retrouvés dehors en train de traîner dans la rue à cette période. Là, ils sont encadrés, c’est le point de départ. » Un message partagé par Gilles Halbout, qui a pour habitude de ressasser inlassablement le même discours. « Merci pour votre engagement », lâche-t-il, avant de prendre la direction de Tsoundzou 1, dans le cadre de sa tournée des popotes.
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