À l’occasion de la première journée des diplômés mahorais à La Réunion, des dizaines de jeunes ont été récompensés, samedi, pour leurs efforts et leur persévérance. Un moment particulièrement symbolique.
Un événement inédit pour encourager et récompenser la jeunesse. Samedi, le conseil départemental de Mayotte, via sa délégation sur l’île intense, mettait à l’honneur les étudiants locaux, à travers la première journée des diplômés mahorais à La Réunion. Après avoir été déprogrammé à plusieurs reprises en fonction de l’évolution du contexte sanitaire, le rendez-vous aurait pu ne jamais avoir lieu. Mais pour ses organisateurs, pas question de renoncer à cette occasion d’ampleur de soutenir, où qu’ils soient, les jeunes Mahorais ainsi que leurs talents et leur persévérance.
« Il y a beaucoup de symboles derrière cette journée », a introduit Ali Debré Combo, président de la commission d’octroi des bourses et aides (Coba) et conseiller départemental, intervenant à distance par visioconférence. « De nombreuses familles mahoraises ont fait le choix de s’installer à La Réunion, en particulier pour l’éducation de leurs enfants. Ce que nous célébrons aujourd’hui, c’est votre succès obtenu grâce à votre travail, votre détermination et vos efforts. À nos yeux vous avez tous le même mérite : celui d’avoir su vous donner les moyens de réussir. » Actuellement, l’université de La Réunion compte 1.000 étudiants mahorais. 450 d’entre eux sont soutenus financièrement par la collectivité de Mayotte.
Des Mahorais aux quatre coins du monde
Au total, 72 jeunes ont été récompensés ce week-end. Parmi eux, des bacheliers, des étudiants en licence, en master, en BTS ou en DUT. Mais les festivités ne se sont pas finies là. Tout au long de la journée, une série d’intervenants mahorais et d’envergure internationale ont pu échanger avec les diplômés, leur donner des conseils et répondre à leurs questions. Parmi eux notamment, Fernand Keisler, premier officier pilote de ligne de l’île aux parfums, Karima Bourhani, jeune fille au pair actuellement aux États-Unis ou encore Youmna Mouhamad, docteure en physique et entrepreneure.
Et pour toujours célébrer un peu plus les talents de Mayotte, entre animations musicales et chorégraphiques, les trois lauréats de l’édition 2020 du concours départemental d’éloquence sont intervenus sur scène pour dévoiler leur savoir-faire. « Je me suis juré de crier plus fort à chaque fois que mon île arrête de briller », a ainsi déclamé l’un d’entre eux. Vivement la deuxième édition !