Dans le cadre de la semaine de l’emploi maritime du 21 au 25 mars 2022, une trentaine de demandeurs d’emploi mahorais ont pu visiter le port de Longoni. L’objectif ? Découvrir les différents corps de métiers qui s’offrent à eux dans l’un des lieux les plus importants de l’île.
Grues, stackers, portiques, conteneurs… Autant de termes qui ne vous disent peut-être rien mais qui rythment le quotidien des dockers du port de Longoni. Avec en moyenne 200 camions par jour, deux quais de 140 et 240 mètres, pas le temps de chômer pour les quelque 200 employés du port. Du lundi au dimanche, depuis 1992, les équipes assurent la réception des conteneurs qui alimentent l’île aux parfums et ses habitants. “Il n’y a pas de jours fériés ni d’horaires fixes. Les employés doivent être sur le pont dès lors qu’un bateau arrive”, explique Jean-Brice Ervais, attaché à la direction du port, dont le gestionnaire n’est autre que Mayotte Channel Gateway, société gérée par Ida Nel. Porte d’entrée de tous les navires marchands sur le territoire, Longoni est “condamné à se développer proportionnellement à sa population”.
Des équipes en constante expansion
Dès 10h, le groupe d’une trentaine de demandeurs d’emploi se retrouve devant les grilles du port pour une distribution de gilets de signalisation et de casques, mais aussi pour une vérification des pièces d’identité. L’endroit “n’est pas un lieu public”, rappelle Jean-Brice Ervais. Ici se jouent de nombreux enjeux stratégiques et n’importe qui ne peut pas entrer ou même circuler comme il le souhaite. À bord d’un bus affrété spécialement pour l’occasion, les visiteurs commencent le tour du propriétaire. Avec ses huit kilomètres carrés, le port accueille des cargaisons en provenance du monde entier : Asie, Afrique, Europe, Amériques ou encore Océanie, Longoni voit défiler jour après jour toutes les nationalités sur ses quais.
Mais alors quelles sont les compétences requises pour être employé sur les docks mahorais ? “Lorsque l’on pense au travail dans un port, on pense à des compétences physiques, mais les divers métiers que l’on y trouve demandent également de la technique”, précise l’attaché à la direction du port. Être précis, savoir gérer la pression, adhérer aux règles de sécurité, telles sont les prérequis pour intégrer les équipes portuaires. “On a longtemps pensé que ce lieu ne proposait que des professions réservées aux hommes, mais on retrouve une grande variété de professions”, détaille Henry Jacques-Martial, chargé de mission relations institutionnelles en poste depuis 2015. Sécurité, outillage, manœuvre, capitainerie… Il y a pléthore de possibilités.
Un port, des possibilités
Pour Daroussi Nahum, travailler au sein du port de Longoni a fait naître une vocation. “J’ai commencé par une formation agricole, puis un brevet de technicien supérieur comptable, c’est d’ailleurs en cette qualité que je suis rentrée. Puis, j’ai suivi une reconversion en interne pour devenir responsable d’exploitation”, confie celui qui se dit passionné par son métier. “Je travaille avec une équipe jeune et dynamique. J’aime l’utilisation des outils informatiques, le terrain, l’administratif. Nos missions sont très variées et chaque opération est différente”, confie Daroussi Nahum. Avoir la possibilité d’évoluer professionnellement, d’être polyvalent et de se former dans divers domaines, voilà ce qui lui plaît tant. Un engouement que semblait partagé les demandeurs d’emploi qui, les yeux grands écarquillés, n’ont pas manqué de poser diverses questions et de se projeter déjà aux manettes des grues les plus hautes du port…