Plan “Mayotte Debout” : des mesures “à clarifier” et “renforcer” pour le monde économique

La litanie de mesures annoncées par le Premier ministre François Bayrou, le 30 décembre, comprend une partie à destination du monde économique. Ses représentants ont répondu au gouvernement par une lettre en demandant à ce qu’il aille plus loin encore.

“Un pas important vers la reconnaissance des défis pour relever notre territoire.” C’est comme ça que les dirigeants des organisations interprofessionnelles et chambres consulaires décrivent le plan “Mayotte Debout” dévoilé le lundi 30 décembre. Diverses mesures avaient déjà été préalablement évoquées, comme le recours à l’activité partielle ou la suspension des cotisations sociales. D’autres ont été toutefois sorties du chapeau comme la mise en place d’une zone franche globale pour cinq ans. Une proposition déjà faite auparavant et qui est particulièrement bien accueillie. “Nous considérons les annonces de Matignon comme un bon début de travail vers une étape essentielle pour relever l’économie de l’archipel fragilisé par des crises successives antérieures et dévasté par le cyclone”, ont réagi Bourahima Ali Oussen, président de la CPME (confédération des petites et moyennes entreprises), et Madi Fahar, président de la CMA (Chambre des métiers et de l’artisanat).

S’ils se satisfont de ce qu’ils ont entendu, les acteurs du monde économique aimeraient que les mesures soient “clarifiées et renforcées”. Concernant la zone franche globale, par exemple, ils demandent que celle-ci s’accompagne de “la prorogation du CICE avec un taux porté à 20 % et d’un crédit d’impôt sur investissement (réalisés) de 30 % comme celui alloué à la Corse”. Lors de la prise de parole, François Bayrou avait évoqué “des aides financières d’urgence pour toutes les entreprises par compensation de la perte de chiffre d’affaires à hauteur de 20 % du chiffre d’affaires moyen”, avec un plafond de 20.000 euros. “Le fond d’urgence s’avère indispensable, toutefois le plafond est irréaliste donc insatisfaisant”, regrettent les organisations interprofessionnelles, saluant tout de même “la mobilisation d’un prêt – catastrophe naturelle (CatNat) – et d’un fonds d’épargne dédié à la refondation de Mayotte…”. Dans leurs doléances, ils aimeraient que “l’État apporte sa garantie et préfinance le volet des fonds européens relatifs aux dommages.” “L’Histoire jugera l’engagement du gouvernement à répondre aux attentes d’un territoire qui ne demande qu’à se relever”, a souligné Marcel Rinaldy, président du service développement économique de la CCI Mayotte et gérant de 3M.

Les représentants du monde économique concluent leur communiqué en souhaitant “des jours meilleurs en 2025, à l’ensemble des Mahorais, des habitants du territoire de Mayotte et de leurs proches”.

Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.

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