Ce mardi, à la Technopôle de Mayotte, à Dembéni, s’est lancé le quatorzième forum économique des îles de l’océan Indien. Pour son premier jour, l’événement ayant lieu jusqu’à jeudi, une table ronde était consacrée à la dépendance des îles aux intrants et matières premières agricoles non-régionales.
Dans la Technopôle nouvellement inaugurée, une partie des 200 acteurs économiques attendus ont déjà pris place au quatorzième forum économique des îles de l’océan Indien (FEIOI), ce mardi. Coorganisé par Cap Business Océan Indien et l’Adim (Agence de développement et d’Innovation de Mayotte), en partenariat avec la Chambre des Commerces et de l’Industrie, l’événement qui s’étire jusqu’à jeudi s’intéresse au potentiel économique développé au sein de Madagascar, les Comores, Seychelles, La Réunion, Maurice et bien sûr Mayotte. Il a pour thème, cette année, « Produire régional ».
Des territoires habitués à l’exportation
Ainsi, une dizaine de tables-rondes sont prévues pour permettre aux participants d’évoquer les contraintes d’une coopération entre les six iles, de discuter de leurs dépendances aux intrants et aux matières premières non régionales, voire des bassins de production déjà existants. C’était le cas de la table-ronde consacrée à la dépendance aux intrants et matières premières non régionales, ce mardi après-midi. « Dans un monde globalisé, la question des intrants et des matières non régionales est devenue centrale », explique Asna Saïd Allaoui Bacar, directrice à l’AMS, une entreprise comorienne qui commercialise des jus de gingembre local. Un propos contextualisé par Vincent Hornsperger, chargé de mission stratégie bas carbone et économie circulaire pour Cap Business Océan Indien. « L’île Maurice importe 50% de sa consommation et 30% de ses légumes. La Réunion importe, elle, 142 millions d’euros de produits agricoles sylvicoles », rappelle-t-il. Ces chiffres montrent à quel point les territoires insulaires peuvent être dépendants des uns et des autres. C’est d’autant plus vrai localement, Mayotte important largement plus qu’elle produit.
Pourtant, il existe des contre-exemples. A Kahani, Guillaume Rubin, président-directeur de la société Ekwali-AVM, connue pour sa marque « Mon Pouleti », pense pouvoir identifier d’autre candidat potentiel au sein de zone de l’océan Indien afin de développer son chiffre d’affaires, malgré le peu de production céréalière possible dans la région.
Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.