Hamada Mohamed est le nouveau président de la Jeune chambre économique de Mayotte (JCE Mayotte), élu lors de l’assemblée générale de la structure. Il entend insuffler une nouvelle dynamique à l’organisation en renforçant son ancrage local et son rayonnement à l’international. Le nouveau président souhaite faire de la JCE un moteur de développement et d’opportunités pour la jeunesse mahoraise.
Flash Infos : Quel a été le parcours qui vous a mené à devenir entrepreneur ? Pouvez-vous nous en dire plus sur l’activité commerciale de votre entreprise ?
Hamada Mohamed : J’ai 33 ans et j’habite à M’tsamboro. Je suis de formation comptable, j’ai un master 2 en comptabilité et finance. J’ai connu la Jeune chambre économique depuis Madagascar en 2013. Depuis ce jour, j’ai toujours pris des responsabilités au sein de la JCE Mayotte. Actuellement, je suis entrepreneur après avoir travaillé dans plusieurs associations à Mayotte. J’ai une entreprise à Madagascar de prestations et de services et je fais la même chose à Mayotte. On fait aussi de la recherche de subventions auprès d’associations, ainsi que d’autres activités.
F.I. : Qu’est-ce qui vous a motivé à prendre la présidence de la JCE de Mayotte ?
H.M. : Je connais les valeurs de la Jeune chambre depuis 2013, j’en suis membre international. J’ai participé à beaucoup d’activités. J’ai pris beaucoup de responsabilités. J’ai servi à Madagascar plusieurs fois. À Mayotte, j’ai fait le choix d’accompagner les jeunes depuis mon retour en 2021. J’étais seulement conseiller, et en regardant notre évolution ainsi que les anciens membres que nous avons, après consultation des anciens présidents, je me suis dit : pourquoi ne pas se relancer pour accompagner les jeunes à prendre des responsabilités ? C’est avec cette motivation de perpétuer la continuité de ce mouvement que j’ai pris la présidence cette année, afin de pouvoir inspirer les jeunes.
F.I : De quelle façon voulez-vous développer l’entrepreneuriat à Mayotte ?
H.M. : Nous encourageons l’esprit entrepreneurial avec nos membres qui ont plusieurs activités. La plupart sont des entrepreneurs mahorais que nous souhaitons faire revenir. Ils connaissent et apprécient les valeurs de la JCE Mayotte. Nous souhaitons nous appuyer sur leur expérience pour favoriser l’entrepreneuriat à Mayotte. Nous nous appuierons aussi sur le réseau mondial afin d’inspirer et d’accompagner. Nous avons beaucoup de projets en ce sens. À la JCE, nous avons le projet Creative Young Entrepreneur (CYE) qui permet de bénéficier de formation à l’entreprenariat à Mayotte. Nous faisons aussi partie d’un mouvement international qui a pour mission de créer des changements positifs. Notre mouvement est ouvert à tout le monde : chefs d’entreprise, jeunes étudiants, et toute personne souhaitant développer son leadership. 80 % de nos membres sont chefs d’entreprise, mais il y a aussi des étudiants.
F.I. : Dans le contexte post-cyclonique actuel, quelles initiatives proposez-vous pour relancer l’économie locale ?
H.M. : Nous allons essayer d’être parmi les éléments fédérateurs. Nous essayerons de travailler avec les acteurs locaux qui œuvrent dans cette direction. Ensuite, nous essayons d’abord d’examiner cette loi d’urgence ; ses facteurs méritent d’être étudiés et orientés. Nous serons des « orientateurs » et des conseillers pour les entreprises. Nous avons des experts en investissement et en coaching. Nous allons aussi organiser une table ronde avec des acteurs locaux. Nous sommes un mouvement qui œuvre pour le développement économique, social et territorial. Nous proposons des activités sociales et environnementales, ainsi que des activités de réseautage au niveau local, national et international. Cette année, nous voulons mettre l’accent sur la formation, la jeunesse et le mentorat. Nous souhaitons les mettre en place dès le niveau lycée, en passant par le niveau universitaire, ou encore pour les entrepreneurs, notamment sur la prise de parole en public et la confiance en soi. Ces formations seront animées par des experts. Cette semaine, nous avons une formation animée par notre vice-président sur le leadership à laquelle nous vous invitons tous.
Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.