Nickel fait une entrée fracassante à Mayotte

Sept ans après son ouverture en France, le groupe Nickel s’implante à Mayotte et il ne fait pas les choses à moitié. Le directeur commercial a fait le déplacement pour officialiser l’ouverture d’une dizaine de points de vente en une semaine. Deux d’entre eux ont déjà ouvert leurs portes au public depuis le mois de juillet, en phase de test, et ils ont rencontré un succès qui dépasse les attentes des dirigeants de Nickel. Laurent Guivarch, le directeur commercial de la société nous explique quels sont leurs objectifs pour Mayotte.

Flash Infos : Pour quelles raisons souhaitez-vous vous implanter à Mayotte ?

Laurent Guivarch : Mayotte est le dernier département français qui n’était pas couvert par notre activité. Nickel c’est un compte courant et une carte Mastercard qui peut être ouvert très rapidement dans un point de vente pour 20€ par an. C’est une solution très simple, accessible à tous et au juste prix pour permettre au plus grand nombre de personnes de pouvoir payer et être payées. Par rapport au contexte de l’île c’est un vrai élément d’inclusion bancaire, et d’accès à une solution facile.

FI : Quelles sont les conditions pour ouvrir un compte Nickel ?

L.G : L’avantage de Nickel c’est qu’il n’y a pas de conditions de revenues, on ne refuse personne. Cependant il faut avoir des papiers en règles, c’est la seule contrainte. Et depuis le début de l’année nous sommes ouverts à tous les passeports internationaux.

FI : Vous êtes là pour officialiser l’ouverture d’une dizaine de points de vente, mais vous en aviez déjà ouvert deux plus tôt dans l’année…

L.G : Effectivement, on a ouvert un point de vente à Cavani fin juillet, puis un deuxième. Nous l’avons fait en phase de test pour voir ce que ça allait donner avant d’officialiser le lancement. Et les deux points de ventes ont connu un succès fulgurant, notamment celui de Cavani. En quatre mois on a ouvert 3000 comptes à Mayotte et celui de Cavani en a comptabilisé 2500 à lui seul. C’est l’un de nos meilleurs points de vente sur toute la France. Au mois d’octobre il a battu le record du nombre d’ouvertures en un mois avec 720 comptes. Aucun en France n’avait atteint ce chiffre durant ce laps de temps.

FI : Qu’attendez-vous des autres points Nickel que vous ouvrez sur le territoire ?

L.G : S’ils pouvaient tous être aussi bons que celui de Cavani ça serait pas mal ! On ne se fixe pas d’objectifs chiffrés. Ce qui importe pour nous est de trouver des points de vente qui sont motivés et celui de Cavani est le plus bel exemple parce qu’on est dans un salon de coiffure qui apporte des services complémentaires. Je pense qu’aucun de nous n’aurait signé sur le fait que notre meilleur point de vente serait un salon de coiffure. Mais la motivation des équipes et toute l’organisation mise en place derrière fait que ça fonctionne bien. On verra si on arrive à démultiplier ce modèle là dans d’autres endroits. Ce que l’on veut c’est être accessibles à tous. Un petit point de vente qui fera beaucoup moins de chiffres mais qui apportera le service dans un endroit un peu plus reculé nous intéresse tout autant. Les besoins et la situation économique de l’île son tels que les valeurs fondatrices de Nickel : utilité, simplicité, bienveillance et universalité prennent tout leur sens à Mayotte.

FI : Les autres points Nickel sont-il éparpillés sur l’île ou est-ce que la majorité se trouvent à Mamoudzou ?

L.G : Nous ouvrons en tout 14 points de vente. Trois sont entre Mamoudzou et Kaweni, un autre à Koungou, un à Chirongui, un à Chiconi, Sada, Dembeni etc. Ils sont bien éparpillés pour éviter que les gens soient obligés de se rendre à Mamoudzou. Pour connaître leurs emplacements, il suffit de consulter la cartographie sur notre site nickel.eu.

FI : Pourquoi avez-vous mis autant de temps à vous installer à Mayotte ?

L.G : C’est compliqué de venir jusqu’ici ! À la base Nickel est un partenariat avec la confédération des buralistes. En métropole on trouve des points Nickel uniquement chez les buralistes. On a décidé d’élargir et trouver des partenaires. À La Réunion on travaille avec Zeop et c’est grâce à eux qu’on s’est lancés à Mayotte. Le tout n’est pas d’ouvrir des points de vente, il faut s’assurer aussi qu’il y ait de l’activité derrière. Comme on était bien rodés à La Réunion, on a pensé que c’est le bon moment pour Mayotte.

FI : Vous êtes confrontés à quels types de difficultés ici ?

L.G : Ce sont plus des difficultés d’ordre logistique comme l’envoie de matériel. Dans le point de vente de Cavani il y avait parfois des ruptures de cartes mais on a réussi à trouver le bon flux d’approvisionnement. On a mis en place toute une organisation pour avoir constamment des cartes. Ici on a été victimes de notre succès, on ne s’attendait pas à ce qu’il ouvre 2500 comptes en quatre mois.

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