Le préavis de grève déposé par les trois sociétés aéroportuaires (Mayotte Air Service, Mayotte Aviation et Air Sûreté Mayotte) au début du mois n’est plus d’actualité. Les négociations entre la CGT-Ma et le directeur général ont porté leurs fruits. Un accord a été trouvé sur le départ de l’actuel responsable d’exploitation mais aussi sur l’application de la convention collective nationale.
Suite au préavis de grève déposé par la CGT-Ma en date du 3 janvier, la direction de Mayotte Air Service, représentée par Moïse Issoufali, et les représentants de l’organisation syndicale se sont réunis mardi 15 janvier pour tenter de trouver un terrain d’entente.
« Parmi les 120 salariés, une grande majorité des employés partage l’idée de voir partir le responsable d’exploitation », expliquait Zayad Saïd Hachim, délégué syndical de la CGT, dans les colonnes de Flash Infos du vendredi 11 janvier 2019. Il accusait alors ledit responsable de propos injurieux et racistes envers certains collaborateurs et exigeait son départ immédiat.
Au cours de la réunion de mardi 15 janvier, il a été convenu que « le responsable d’exploitation ne sera pas en relation directe avec les employés, à l’exception des responsables des services qui lui sont directement rattachés ». L’évolution de la situation sera suivie durant le premier trimestre avant d’envisager une solution définitive. Mais selon nos informations, le cadre en question devrait bel et bien faire ses valises dans deux mois et quitter définitivement son poste. Ce léger contretemps par rapport à la revendication initiale se justifierait par une raison simple : l’agrément empêcherait de changer l’organigramme de la société dans un délai aussi court.
Par ailleurs, comme prévu, l’application de la convention collective nationale n’a pas posé de problème. La direction s’est en effet engagée sur quatre points. Elle va verser une prime mensuelle de servitude de cinquante euros à tous les salariés ayant trois mois d’ancienneté et n’ayant pas à leur disposition un moyen de transport de l’entreprise (contre 15 euros pour la prime de transport actuelle). De plus, vingt chèques déjeuners d’une valeur unitaire de 8 euros vont remplacer dans le courant du premier trimestre la prime de repas de 90 euros, tandis que l’adhésion à la mutuelle pour tous les salariés va être relancée. La cotisation mensuelle sera prise en charge à hauteur de 60 % par la direction et de 40 % par le salarié. Enfin, une révision salariale de l’année 2018, c’est-à-dire une régularisation du Smic, va être réalisée et apporter les modifications nécessaires sur la période concernée. Le versement de cette différence sera effectué sur la paie de janvier 2019. « Dans l’ensemble, c’est un très bon accord », conclut, satisfait, Zayad Saïd Hachim.
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