Marché couvert : les commerçants en colère

Ils étaient une trentaine de commerçants à s’être regroupé hier en début de matinée pour se rendre à la CCI pour protester contre deux choses : premièrement contre la concurrence déloyale des vendeurs à la sauvette qui vendent autour du marché couvert et deuxièmement contre la présence des expulsés qui squattent la place de la république depuis maintenant 1 mois.

“Nous n’avons pas beaucoup de revendications, mais juste deux choses… Tous les mois on paye des loyers, des patentes et de l’électricité alors que les vendeurs à la sauvette ne payent rien. Avec la présence des expulsés sur la place de la république, la fréquentation n’est plus la même”, indique Jean Barege, représentant des commerçants. Les commerçants se plaignent des mauvaises odeurs et de l’insalubrité provoquées selon eux par les expulsés. “À cause de ces odeurs, les gens ne viennent plus acheter. Beaucoup de commerçants préfèrent rester chez eux”, ajoute-t-il.

Pour exprimer leur ras-le-bol de cette situation, les commerçants se sont rendus à la CCI pour trouver une solution. Après une réunion d’une demi-heure avec le président de la CCI, Ali Hamid, aucune solution à pu être proposée. “Le président nous a informés qu’il ne pouvait rien faire. Mais qu’il a envoyé des courriers à la préfecture et à la mairie de Mamoudzou qui sont restées sans suite favorable”, dit le représentant des commerçants.

“Avec la présence des expulsés cela ne sera pas possible de vendre”

Suite à cette réponse, les commerçants se sont donc dirigés à la préfecture pour la troisième fois en quelques semaines afin de trouver enfin des solutions à leurs revendications. Arrivé à la préfecture, une délégation de 10 personnes composées de 5 femmes et 5 hommes plus le président de la CCI qui était à la tête de la délégation a été reçue par le secrétaire général de la préfecture. Une réunion de 30 minutes s’est donc tenue et n’a mené à aucune solution de la part du secrétaire général. “Le secrétaire général nous a indiqué qu’il ne pouvait pas prendre de décision, mais qu’il allait remonter nos revendications au préfet et que nous aurions des propositions le lendemain”, dit Jean Barege.

Des pistes de solution devraient donc être proposées par le préfet aux commerçants ce matin. En cas de non-satisfaction, les commerçants prévoient de mettre en place des stands au niveau de la place de la République et ses alentours afin de vendre leurs produits. “Nous sommes au mois de ramadan et c’est la période où on vend le plus. Mais avec la présence des expulsés cela ne sera pas possible de vendre. Si nous n’avons pas de solution de la préfecture, nous exposerons quand même nos produits à partir du 15ème jour du ramadan”, souligne le représentant des commerçants. Selon Jean Barege, seulement un tiers des commerçants se rendent encore au marché pour essayer de vendre. Une situation qui ne peut plus durer selon lui. Il reste donc dans l’attente de l’appel de la préfecture durant cette journée afin de pouvoir décider quelles actions vont-ils menés par la suite.

Oirdi Anli

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