Chaque année, la France consomme plus de 900 millions de tonnes de matières premières et produit presque autant de matières polluantes. Au niveau local, l’agence de la transition écologique (Ademe) souhaite s’engager dans la transition des territoires de l’océan Indien. Avec l’appel à projets « Économie circulaire », sociétés, collectivités et associations pourront prétendre à une aide et mener à bien leurs actions en faveur de l’environnement.
Trois domaines, sept piliers, l’économie circulaire serait la clé du développement durable de nos territoires. Le 26 avril, par le biais d’un webinaire informatif, l’agence de la transition écologique (Ademe), en partenariat avec le conseil départemental, a lancé à Mayotte l’appel à projets « Économie circulaire ». Ce dispositif doit permettre d’accélérer la prise en compte de l’économie de la ressource par le territoire, les secteurs d’activités et les entreprises, mais aussi l’identification et le montage de projets, de favoriser et d’accompagner des synergies organisationnelles entre différents acteurs régionaux et enfin de développer des programmes cohérents et intégrés. Avec une aide allant de 20 à 50% en moyenne, les projets d’investissement innovants et nécessaires au territoire pourront fleurir.
L’économie circulaire comme credo
« L’économie circulaire est une solution adaptée pour réduire nos impacts sur la Terre », affirme Sophie Lebret Tahouo, ingénieure en économie circulaire à l’Ademe de La Réunion. Consommation responsable et éducation des citoyens à la consommation durable, allongement de la durée d’usage, recyclage et valorisation, équipements divers sur la thématique des déchets… Autant d’enjeux prégnants sur l’île aux parfums et qui n’attendent que les porteurs de projets pour apporter des solutions durables à ces questions locales. « L’objectif de cet appel à projets est d’accompagner au plus près les porteurs de projets afin de valoriser leurs actions en faveur des territoires », explique Frédéric Guillot, directeur régional Ademe La Réunion-Mayotte.
La gestion des déchets, enjeu mahorais
« À Mayotte, il y a une nécessité de coller aux besoins du territoire en développant des infrastructures déjà développées ailleurs comme les déchetteries », affirme Yann Le Bigot, coordinateur Ademe à Mayotte. Si l’économie circulaire s’attache à la préservation des ressources au sein du 101ème département français, une notion de “rattrapage structurel” intervient. Concernant l’épineuse question de la gestion des déchets, beaucoup de progrès restent encore à réaliser. « L’Ademe propose à Mayotte une aide à l’investissement qu’elle n’apporte plus en France métropolitaine », explique l’ingénieur. Projet d’innovation modérée mais d’importance capitale à Mayotte, les équipements divers sur la thématique des déchets constitue un sixième volet de l’appel à projets pour tendre vers une gestion plus responsable de l’île.
Économie circulaire, entrez dans la boucle
Depuis 26 avril et jusqu’au 23 mai à 8h (heure de Mayotte), les porteurs de projets peuvent déposer un dossier de candidature comportant une présentation synthétique de leurs entreprises futures. Du 30 mai au 7 juin, aura lieu la phase d’audition des porteurs de projets réalisée conjointement par l’Ademe et le conseil départemental. À la suite de celle-ci, les projets seront validés ou non et le cas échéant, les porteurs seront aiguillés afin de revoir la maturité de leur projet. Par la suite, les lauréats pourront déposer des dossiers de demande d’aide. Pour ceux qui le souhaitent, une seconde session de l’appel à projets « Économie circulaire » aura lieu à partir du mois de novembre 2022.