Réuni ce lundi 1er mars en séance plénière, le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (CESEM) a réaffirmé sa volonté de voir les travaux de la piste longue commencer.
Pour le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (CESEM), l’allongement de la piste de l’aéroport permettrait « d’accueillir des avions plus gros », un moyen de développer économiquement et touristiquement le 101ème département. Mais en décembre dernier, l’autorité environnementale (AE) avait émis des réserves sur une telle construction, jugeant le dossier trop léger et le projet, pas forcément nécessaire. Ils avaient notamment fait remonter des difficultés liées à l’acheminement des matériaux et aux rasages des collines de Petite-Terre. Des difficultés économiques donc, qui selon le CESEM, ne relèveraient pas de l’AE.
Les questions environnementales soulevées par l’AE ont cependant été prises en compte par le CESEM. Il proposerait ainsi de mettre en place un conseil scientifique dédié à l’environnement. Une autorité qui aurait un « regard impartial » sur le projet et qui dresserait un portrait de « l’état initial des milieux » à partir d’inventaires naturalistes et de bio-indicateurs. Le conseil aimerait aussi inclure les citoyens dans la réflexion grâce à un travail collaboratif, en intégrant des associations environnementales ou encore des pêcheurs.
Selon le CESEM, le projet devrait rapidement commencer… Les Mahorais ayant des attentes fortes après l’officialisation des travaux annoncée par le président de la République, Emmanuel Macron, lors de sa venue en octobre 2019. Il souhaiterait donc rapidement mettre en place un « cadre propice à l’examen des points de vigilance » remontés par l’AE, via un travail préparatoire sur le terrain et un comité de suivi des conditions environnementales. Et par la même occasion enfouir définitivement toutes les craintes.