Les stations essence sont débloquées et les réservoirs sont de nouveau pleins. Mamoudzou a retrouvé ses embouteillages. Un peu plus d’une semaine après la signature d’un accord entre les syndicats et la direction de Total, la situation est revenue à la normale à Mayotte.
Pourtant, les conséquences de ce mouvement particulièrement dur sont bien réelles. Ce n’est pas une nouveauté : à Mayotte, on a l’habitude des grèves et des pertes engendrées. Qu’ils soient menés à tort ou à raison, les mouvements sociaux ont des répercussions et des coûts que la raison ignore.
La première d’entre elle est économique. Durant près de 15 jours, l’économie a tourné au ralenti et les entreprises de l’île ont vu leur activité chuter. Petits ou grands, les entrepreneurs ont vu leur chiffre baisser. Nous avons interviewé à ce titre des chefs d’entreprises, grandes ou petites, dans tous les secteurs, pour connaître les répercussions qu’ils doivent désormais supporter.
La seconde porte sur le fond. Alors que les revendications portaient sur des avantages réclamés par les salariés grévistes, le combat s’est rapidement déplacé – dans l’opinion et la classe politique – sur le terrain du monopole exercé par Total à Mayotte. Qu’en est-il ? Pourquoi la multinationale est-elle la seule société distribuant des hydrocarbures à Mayotte?
L’écrivain et journaliste Zaïdou Bamana s’est plongé dans l’histoire de Total à Mayotte pour mieux comprendre ce choix. A lire dans votre magazine Mayotte Hebdo n°806 actuellement en kiosque.
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