Maliki Bassoiri est à la tête d’EIC, bureau d’études et ingénierie du bâtiment situé à Longoni. Fondé en 2015, c’est à la sueur de son front que le chef d’entreprise a développé son activité sur l’île aux parfums.
Maliki Bassoiri a un parcours ancré dans le génie civil. Après avoir passé un bac scientifique au lycée de Mamoudzou, en 1997, il poursuit ses études à l’Institut universitaire de technologie de Grenoble (38) où il obtient un diplôme universitaire de technologie (DUT) en génie civil, l’équivalent d’un bac +2. Ce dernier complète sa formation à l’Institut universitaire professionnalisé avec une licence et une maîtrise en génie civil, qui lui donnent le titre d’ingénieur maître en génie civil. Motivé, Maliki Bassoiri ne souhaite pas s’arrêter là. Il intègre l’École nationale d’ingénieurs de Saint-Étienne (42) pour une ultime graduation en master. L’étudiant devient alors ingénieur en génie civil. Son objectif est atteint.
À Saint-Étienne, le futur gérant n’avait qu’une idée en tête : revenir s’établir sur son île natale. « Une fois que j’ai obtenu mon master, j’ai commencé à envoyer des CV et des lettres de motivation à Mayotte », explique Maliki Bassoiri qui n’avait nullement envie de rester travailler en métropole : « Dès le départ, je m’étais donné cinq ans pour faire mes études et revenir ».
« J’étais prêt sans être prêt »
En septembre 2003, il est de retour à Mayotte et c’est avec célérité que les portes de l’emploi s’ouvrent à lui. Sans « galérer » comme c’est parfois le cas, il se voit proposer des postes de haute fonction. « Dans ma tête, j’étais prêt sans être prêt. C’était l’ambition qui parlait », raconte-t-il. Sa carrière professionnelle démarre au sein du bureau d’études EMI, œuvrant dans le bâtiment et le génie civil en tant qu’ingénieur structure. Il y reste trois ans avant d’intégrer la Chambre professionnelle (devenue la Chambre de commerce et d’industrie) en tant que directeur technique au port, pour une durée de six mois. Le challenge n’était pas au rendez-vous : « Cela ne me plaisait pas de faire carrière dans une structure administrative, de type fonctionnariat », explique Maliki Bassoiri, qui prend son courage à deux mains et démissionne. Aussitôt, il rejoint le bureau de contrôle, Bureau Veritas, en tant que chargé d’affaires contrôle technique. Deux années plus tard, il est nommé responsable de l’agence, de 2009 à 2014.
À la tête de quatre entreprises
Maliki Bassoiri crée EIC – pour Études ingénierie et conseil – en 2015, mais pas que. Si l’entreprise spécialisée dans l’ingénierie civile reste la société phare, le chef d’entreprise détient les clés de ses trois petites sœurs, fondées dans la foulée et avec ses fonds propres. Ainsi, Maore coordination sécurité (MCS), spécialisée dans la sécurité chantier, et Mayotte inspection, spécialisée dans les réseaux d’assainissement voient également le jour en 2015. Un an plus tard, P2-M Consulting intervient dans l’assistance à maîtrise d’ouvrage. Les quatre entreprises sont basées à Longoni, dans la vallée 3. Pourquoi tant de structures ? Pour la simple et bonne raison que le chef d’entreprise souhaitait diversifier son activité. « Ce n’est pas le même domaine d’intervention, explique-t-il. Par exemple, EIC est un bureau d’études effectuant des études de route, de bâtiment, de voirie, MCS procède à de la coordination sécurité sur les chantiers ».
Si aujourd’hui Maliki Bassoiri est persuadé que les études – aussi longues soient-elles – ne font pas d’une personne ce qu’elle est, il exhorte la jeunesse mahoraise à redoubler d’efforts pour réussir, car « le plus dur est de se trouver une place sur le marché ».
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