Séismes | Des salles de classe fermées par précaution

« À titre de précaution », des salles de cours ont été fermées dans des établissements du premier et du second degré, en raison de dégâts causés par l’essaim de séismes. À M’tsamboro, par exemple, le maire a décidé de fermer huit salles de classe ce lundi.

« Il n’y a aucune raison que les parents n’envoient pas leurs enfants à l’école », rassure le directeur de cabinet du vice-rectorat, Didier Cauret. Alors que l’essaim de séismes a causé quelques dégâts dans les établissements scolaires, le responsable indique que trois à quatre salles de classe ont été fermées dans les établissements secondaires de Dembéni, Koungou et M’gombani. À Dzoumogné, un périmètre de sécurité a été établi autour de la cheminée d’une ancienne usine sucrière, mais aucune salle de classe n’a été fermée. À Dembéni, une salle polyvalente a été condamnée, en plus de trois salles de cours. C’est l’établissement le plus impacté par l’essaim de séismes. « Ils ont réorganisé les emplois du temps et utilisent des ateliers pour les salles devenues indisponibles », détaille le directeur de cabinet. Aucun cours n’a été supprimé dans les établissements du secondaire.

« À chaque doute, on fait venir l’un des deux cabinets d’expertise », poursuit-il. Près de la moitié des établissements du secondaire ont été passés au crible, en raison de l’essaim de séismes. Les experts peuvent passer à chaque nouvelle secousse d’ampleur sur certains sites.

Pas de cours dans des écoles

Côté écoles primaires, le vice-rectorat n’était pas lundi soir en possession de toutes les informations. À Bandrélé, trois salles de classe ont été fermées par le maire. À Ouangani, un bâtiment entier de l’école maternelle Barakani 2 a été fermé mais il ne comporte qu’une salle de classe. 

« Il se peut qu’on soit entré en rotation pour accueillir les élèves dans des écoles qui n’y étaient pas », imagine-t-il, en attendant d’avoir toutes les remontées de terrain. Il faut dire que, du côté des établissements primaires, « on est plutôt dans l’accompagnement. On a demandé à nos directeurs d’école et nos inspecteurs de signaler aux mairies d’éventuels dégâts. Ce sont les maires qui appellent la préfecture. »

Puis le directeur de cabinet de préciser que, lors des précédents séismes, deux ventilateurs sont tombés à Doujani et un néon à Passamaïnty dans des établissements scolaires.

À M’tsamboro, des fissures présentes sur les murs ont condamné huit salles de classe à fermer pour un temps, ce qui représente plus de 150 élèves mais « les cours ont bien lieu », assure le directeur général des services (DGS) de la mairie de la commune, Assadillah Abdourahamani. Pour pallier le manque de structures, l’école a mis en place un fonctionnement en rotation. « Certains ont cours le matin quand d’autres viennent à l’école l’après-midi. Nous attendons encore les conclusions du bureau d’étude, qui est en charge de vérifier la solidité des bâtiments, pour ouvrir à nouveau les salles aux élèves ». La mairie devra débourser entre 800 et 1 000 euros pour connaître la décision des experts. Les conclusions devraient arriver cette semaine, espère le DGS. La situation est semblable à Koungou puisque les deux écoles primaires de la commune ont également été fermées, ce lundi, par arrêté municipal.

Dimanche soir, la préfecture a indiqué par voie de communiqué que dans le premier degré, « certaines classes ou certaines écoles ont fait l’objet de fermeture temporaire à titre de précaution, notamment à Acoua, Bandrélé, Chiconi, Koungou, Mtsamboro, Mamoudzou, Ouangani ». 

D’autre part, la commune de Chiconi a pris les devants en lançant depuis plusieurs semaines un projet d’installation d’un sismomètre dans le collège. « Le projet est en cours de réalisation », indique Frédéric Tronel, le directeur régional du Bureau de recherches géologiques et minières. Le capteur permettra de mesurer les mouvements du sol. 

 

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