Nouvelle journée noire sur les routes

Après les troubles du nord à Dzoumogné lundi et mardi derniers, ce sont les habitants du sud de l’île qui ont été paralysés par plusieurs barrages dressés à Tsararano, Bandrélé ou encore Chirongui. Bambous, branches, poubelles, palettes et même un manguier à Musical Plag, tout était bon à prendre pour bloquer les axes. Les barrages ont démarré tôt le matin avant l’aube pour certains et se sont poursuivis jusqu’en fin d’après-midi comme Bandrélé ou Chirongui.

À 17h30, les syndicats estimaient que tous les barrages étaient levés. Si la circulation était bien rétablie dans toute l’île, des grévistes occupaient toujours selon la gendarmerie, le bord de la route à Chirongui ne laissant circuler les véhicules que sur une seule voie. À Bambo-Est, des débris également ne permettaient pas la circulation sur les deux voies.

Parmi les incidents enregistrés par les forces de l’ordre, seuls quelques jets de pierres à Bandrélé sont à noter. Ils visaient des passants mais n’ont fait aucune victime toujours d’après la gendarmerie. Des troubles étaient également à signaler au niveau de la barge durant toute la matinée. Les grévistes ont joué au jeu du chat et de la souris avec la police selon les forces de l’ordre, provoquant ainsi des perturbations dans la rotation des barges.

Autre fait du jour, les accusations du leader syndical FO El Anzize Hamidou envers la préfecture. Celui-ci reprochait au préfet d’avoir signé un arrêté l’interdisant d’effectuer la traversée de Grande-Terre vers Petite-Terre sans une escorte policière. Information aussitôt démentie par la préfecture qui expliquait tout simplement ne pas avoir le droit d’émettre un tel arrêté limitant la mobilité d’un citoyen. “Pourtant, un membre des RG (renseignement généraux), voulait m’obliger à prendre la barge, accompagné de policiers. Il justifiait cela par un soi-disant arrêté préfectoral”, répond le secrétaire général FO.

L’après-midi les syndicalistes se sont retrouvés au conseil départemental comme la veille pour rédiger une lettre commune avec les élus du département afin de l’adresser au gouvernement. Aujourd’hui, une manifestation doit avoir lieu à Mamoudzou mais les syndicalistes se disaient n’être pas en capacité de dire à quelle heure se tiendrait le rassemblement. Mais du côté des forces de l’ordre, on s’attend à ce que le blocage se concentre cette fois-ci sur Mamoudzou.

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