La 7ème édition du Salon de la Mode Féminine débute ce jeudi 3 novembre.
Elle se tiendra jusqu’à ce samedi sur le parvis du Comité du Tourisme à Mamoudzou. Le thème de cette année est «Eco création ». Une manière d’allier promotion des talents et protection de l’environnement. Pour sa 7ème édition (3 au 5 novembre), le salon de la mode de Mayotte, qui se tient sur le parvis du comité du Tourisme, se met au vert. Allier promotion des talents et protection de l’environnement, c’est en effet possible ! Le « green » est le combat fashion du moment. A ce titre, l’invitée d’honneur du salon cette année est Sakina M’sa, une icône absolue de la mode éthique. Lorsqu’ils créent, les stylistes s’inspirent de leur environnement, de leur histoire et surtout de la nature.
Aujourd’hui, plus que jamais, il est temps de concevoir le rapport entre la mode, sa production et la protection de notre planète. Le développement durable n’est pas qu’une nouvelle tendance au royaume de la mode, et des signes très encourageants nous montrent que les créateurs ne sont pas insensibles à l’enjeu écologique. Pourtant, ces initiatives restent souvent en bout de chaîne, et l’éco-conception des produits textiles reste encore trop événement peu développée. La journée du jeudi était réservée à la vente privée de la styliste Sakina M’sa. Ce vendredi 4 novembre sera consacré au concours de création et aux défilés des différents stylistes de l’océan Indien, et ce samedi 5 novembre à l’exposition de leurs créations dans des stands ouverts au public. Cela fait maintenant six ans que l’association ALCOI (Association Lainga Cultures de l’océan Indien) organise le salon de la Mode, l’un des évènements incontournables de l’île aux parfums.
Rassemblant chaque année des stylistes de talent venus des îles de la partie ouest de l’océan Indien, mais également d’Afrique de l’Est, ce salon leur donne la possibilité de dévoiler à la population mahoraise leurs plus belles créations haute-couture. Venus cette année d’Anjouan, de Grande-Comore, de Madagascar, de La Réunion, de Rodrigues, de Tanzanie et, bien sûr, de Mayotte, ces stylistes vont une fois de plus prouver au public que notre région n’est pas en reste en matière de mode.
Dépasser le complexe d’infériorité
Wardat Monjoin, la présidente d’ALCOI est en tous cas bien décidée à ce que la mode de l’océan Indien soit exportée partout dans le monde. » Nous avons un magazine en ligne : Fossette, qui est le générateur de l’ALCOI. Ce magazine nous permet également de nous exporter et mettre en valeur notre salon. Ce média est en ligne depuis un an et demi », explique- t-elle. Depuis plus de six ans, stylistes et designers de l’océan Indien et de l’Afrique rivalisent de talent sur l’île au lagon, démontrant que Mayotte peut être un vrai point d’ancrage en matière de prêt à porter. La mode constitue un art de vie mais c’est aussi une source importante d’emplois directs et indirects. Pour cette 7ème édition, ce sont 19 créateurs qui seront présents pour l’évènement. Ils viennent de Mayotte, Rodrigue, Anjouan, Grande Comores, Martinique, Côte d’Ivoire et La Réunion. « Il faut que les créateurs de chez nous réussissent à dépasser leur complexe d’infériorité car nos stylistes et designers sont bourrés de talents ! », conclut Wardat Monjoin.
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.