Afin de gérer la crise post-cyclone Chido, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a vu ses pouvoirs renforcés, ce mardi.
Trois jours après le passage du cyclone Chido, François-Xavier Bieuville gère davantage l’urgence à Mayotte où une bonne partie des habitants manquent soit d’eau, soit d’électricité ou de réseau téléphonique, voire les deux ou les trois à la fois. Le préfet de Mayotte a, en effet, vu ses prérogatives étendues en vertu d’un renforcement de la loi 27 de la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi). Cela implique « l’élargissement de l’autorité du préfet sur l’ensemble des services déconcentrés des administrations civiles de l’Etat et établissements publics de l’Etat ayant un champ d’action territorial ».
Dans les mesures en vigueur, un couvre-feu commence ce mardi, à 22h et jusqu’à 4h. Selon nos informations, le préfet de Mayotte s’est montré favorable en interne à l’instauration de l’état d’urgence, (celui-ci « ouvre des dispositions spéciales en matière d’assignation à résidence, de visite domiciliaire ou de création de périmètre de protection »), mais ça a été pour le moment écarté.
Parmi les mesures que l’Etat a lancé, il y a trois recensements. Celui des victimes qui est compliqué par le fait que beaucoup ont été enterrées rapidement selon le rite musulman ou n’ont pas été retrouvées. Le recensement des besoins sanitaires sera également fait, sachant que l’hôpital de Mamoudzou fonctionne en mode dégradé. Enfin, une liste d’hébergements d’urgence va être faite pour proposer aux habitants les plus fragiles et sans solution « des bâtiments durables ».
L’état de catastrophe naturelle en passe d’être reconnu
Le gouvernement a décidé de mettre en oeuvre « une procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ». Cela passera par un recueil rapide des demandes communales de reconnaissance, ce qui reste compliqué en raison des problèmes de communication dans l’archipel. Surtout, « seuls 10% de biens sont assurés à Mayotte ». En outre, des expertises techniques pour les demandes communales sont simplifiées afin de pouvoir être réalisées rapidement.
Des crédits de secours d’extrême urgence vont être débloqués pour « aider financièrement les sinistrés se trouvant dans une situation de grande difficulté ». Il est aussi question « d’aides réservées aux particuliers (300 € par personne)».
Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.