Homme politique mahorais qui avait été un des compagnons de route de Younoussa Bamana, cela fait déjà un an jour pour jour que Frédéric d’Achéry s’en est allé.
Le « bakoko » est décédé d’un arrêt cardiaque le 4 avril 2016. Mais beaucoup retiennent que, l’homme, âgé de 84 ans, avait été victime d’une violente agression à coups de marteau quelques jours auparavant, à son domicile. Il était par la suite sorti du centre hospitalier, alors que son état de santé s’était amélioré. Il restait cependant très affecté par cette terrible agression. L’enquête pour déterminer l’identité de l’agresseur est toujours en cours et une information judicaire a été ouverte en avril dernier.
Issu d’une famille de colons implantée dans la commune de Koungou, Frédéric d’Achéry et sa famille se sont adaptés à la décolonisation du territoire et sont entrés pleinement dans la transformation du territoire en Outremer français.
Ouvert et tolérant, Frédéric d’Achéry recevait fréquemment chez lui des réunions politiques, il avait reçu en 2013 les réunions du Parti radical valoisien, après avoir longuement adhéré au RPR l’ancêtre de l’actuel parti de droite Les Républicains.
Parlant parfaitement le shimaoré, Frédéric d’Achéry incarnait à sa manière le combat de Mayotte française. Républicain et élu au Conseil général de 1997 à 2004, il avait aussi été l’un des premiers maires de la commune de Koungou de 1983 à 1995. Durant son mandat de conseiller, il faisait équipe avec Younoussa Bamana, envers qui il avait beaucoup d’estime.
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