La mairie de Bandrélé a inauguré ce week-end son sentier des crêtes, un chemin de randonnée aménagé sur les hauteurs du village du Sud-ouest de Mayotte. Financé en grande partie par l’Union européenne, ce projet a vocation à permettre aux touristes, mais aussi aux habitants, de découvrir la faune et la flore locales.
Espèces endémiques de l’île aux parfums, vues plongeantes sur le lagon, forêts sèches et humides, padzas, etc. Le nouveau sentier des crêtes aménagé de Bandrélé devrait ravir les adeptes de balades en nature. Ce chemin de 7,4 kilomètres, ponctué de bornes jaunes (voir carte) et de codes QR* à télécharger pour entendre (et reconnaître) le chant des oiseaux, vient d’être inauguré, en fin de semaine, par la mairie de Bandrélé. Pourvu d’aménagements divers comme des tables de pique-nique ou des farés, il s’adresse « à un très large public grâce à de la signalétique en shimaoré et en français« , précise la mairie dans un communiqué.
La durée de la randonnée est estimée à environ trois heures. Le chemin traverse la réserve forestière des crêtes du Sud et permet ainsi d’observer quelques sites exceptionnels tels que les monts Bénara et Choungui, la pointe Saziley, l’îlot de sable blanc du Sud et plusieurs zones de padzas. Concernant la faune, un inventaire répertoriant les différentes espèces présentes dans la zone est à la disposition des randonneurs, grâce à une signalétique dédiée. « Vous rencontrerez un certain nombre d’espèces endémiques, c’est-à-dire qu’elles ne vivent qu’à Mayotte. Par conséquent, si elles disparaissent de l’île, elles disparaissent complètement de la planète« , alerte la commune à l’attention des futurs visiteurs. Et d’énumérer les risques qui menacent directement cette biodiversité, entre déforestation, dérangement, braconnage, implantation de cultures vivrières illégales, pollutions et prédations par les rats ou d’autres espèces envahissantes introduites (ou non) par l’homme. Dès lors, les visiteurs sont invités à respecter quelques consignes de base, comme rester sur le sentier, tenir son chien en laisse, ne pas pratiquer la cueillette, ne pas faire de feu, emporter avec soi ses déchets.
Ce projet d’un coût total de 236.000 euros a été financé à 75 % par l’Union européenne, dans le cadre de l’appel à projet du Feader (Fonds européen agricole pour le développement rural) concernant les « aménagements touristiques pour l’accueil du public en zones forestières ou autres zones naturelles » lancé en 2016 par le service Europe de la Daaf (Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt). La commune et le Département ont respectivement contribué à hauteur de 16% et 8% de la facture.
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