Assurance | Les séismes font réagir les propriétaires

Malgré la récente accalmie de l’essaim de séismes qui secoue le département, les propriétaires se mobilisent pour assurer leur bien en cas d’éventuels dégâts. Pour beaucoup, il s’agit de rattraper le retard accumulé quant à cette formalité administrative pourtant obligatoire. Après plus d’un millier de tremblements de terre, certains propriétaires semblent comprendre l’intérêt de cette démarche qui peine à s’inscrire dans les habitudes des Mahorais.

« En un sens, c’est un mal pour un bien ». Chez Allianz assurance Mayotte, l’essaim de séismes semble contrecarrer une mauvaise habitude solidement ancrée chez les propriétaires mahorais : l’absence de contrat d’assurance. Depuis les tremblements de terre, « nous sommes régulièrement approchés par les agences immobilières pour contracter des assurances sous l’impulsion probable de propriétaires inquiets », indique-t-on du côté de l’agence, en fin de semaine dernière. Et de préciser : « Il s’agit bien souvent de contrats type assurance propriétaire non occupant ». Si une telle assurance est obligatoire, nombreux sont les propriétaires qui contournent cette prérogative sur le département. Un phénomène risqué, dont l’essaim de séismes semble diminuer la proportion. « Les propriétaires sont inquiets. Beaucoup vivent ailleurs et entendent parler des tremblements de terre sur l’île.  Ils se disent probablement qu’il est préférable d’assurer leur bien au cas où des dégâts se feraient ressentir », suppose-t-on du côté de l’agence, qui explique cependant « ne pas être en mesure de donner une estimation chiffrée précise ».  

Pas d’assurance, pas de remboursement 

Si contracter une assurance est un pré-requis pour être remboursé en cas de dommages, Allianz assurance Mayotte rappelle également les autres démarches nécessaires : « Il est impératif de monter un dossier comprenant des photos datées des dégâts. Ces documents doivent être remis aux mairies d’arrondissement chargées de les transférer auprès de la préfecture. Celle-ci centralise les démarches avant de les envoyer au ministère de l’Intérieur qui, si l’état de catastrophe naturel est décrété, s’occupera du reste du processus ».

Du 11 au 15 juin, trois experts étaient ainsi présents à Mayotte pour constater les dommages provoqués par l’essaim de séismes. « Le travail de la mission est d’évaluer les dégâts sur une échelle, de les classer comme importants, moins importants, etc. », indique-t-on du côté de la préfecture. Objectif final : rédiger un rapport, à l’issue de ce travail, qui intègrera le dossier de demande de classement en état de catastrophe naturelle. Mais concernant les dossiers censés être montés par les mairies de secteur, « pour l’heure, nous n’avons encore aucun dossier complet, mais nous espérons que cela soit le cas dans les délais impartis », indiquait mercredi dernier le directeur de cabinet du préfet, Étienne Guillet. À noter que les mairies ont jusqu’à 18 mois pour constituer ce corpus administratif, contrairement aux sinistrés qui n’ont que cinq jours pour faire remonter les dégâts auprès des institutions. Sur ce point, Allianz assurance Mayotte explique avoir d’ores et déjà traité une vingtaine de dossiers liés à des dégâts causés par les tremblements de terre.

 

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