27 écoles sur 30 ne reçoivent plus les collations

La grève entamée mercredi dernier au sein de l’entreprise de restauration collective Panima, se poursuit. Près de 100 employés sur 130 sont grévistes selon l’intersyndicale. Ils bloquent actuellement l’entrée de la société empêchant ainsi les camions de livrer leurs clients, notamment les écoles, l’un des principaux.

 

Le mouvement social au sein de la société Panima basée à Ironi Be (commune de Dembeni) commence à se faire ressentir dans l’île. Principal fournisseur de nombreux établissements scolaires, de boulangeries et du CHM, l’accès à l’entreprise est totalement bloqué à quelques exceptions près. En effet, les grévistes ont laissé sortir hier matin de l’usine des camions qui devaient fournir l’hôpital pour la restauration principalement des patients. 27 des 30 établissements scolaires (écoles primaires, maternelles, collèges et lycées confondus) que compte la société comme clients, n’ont pas la même chance. En effet depuis deux jours, les élèves de ces écoles sont privés de collations en plus des blocages perpétrés par le SNUipp- FSU dans le cadre de la grève des instituteurs. Plusieurs solutions ont dû être trouvées pour palier au problème comme le rappelait hier le vice-rectorat: « certaines écoles ont des collations en réserve, d’autres se sont approvisionnés localement, d’autres ont fait préparer des repas par des sections cuisine tandis que certains chefs d’établissements ont demandé aux parents de prévoir une collation pour leurs enfants à partir d’aujourd’hui ».

 

Environ 3/4 des salariés sont en grève

 

Actuellement, Force ouvrière recense 98 à 99 grévistes sur 130 employés que compte l’entreprise. Les négociations annuelles débutées le 12 octobre dernier n’ont toujours pas débouché sur un quelconque accord entre les salariés et la direction. Jusqu’à hier soir, aucune rencontre n’était prévue entre cette dernière et les délégués du personnel. Les salariés mécontents occupent donc 24h/24 l’entrée de l’entreprise « pour éviter que des livraisons soient opérées durant la nuit », explique Zaina Abdillah, déléguée syndicale FO. Pour rappel, les grévistes réclament une prime annuelle de mérite, une promotion interne « face au besoin de renouvellement d’effectif » et une augmentation de salaire à 250 €. La direction quant à elle propose une augmentation générale des salaires de 2% au 1er janvier 2017 « incluant la hausse du SMIG 2017, dans le contexte d’une inflation quasi-nulle sur la dernière année ». Elle a également envisagé le versement d’une prime exceptionnelle 2016, indexé sur les résultats de l’année, pouvant atteindre un mois de salaires. Mais ces propositions n’ont pas convaincu les manifestants.

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