Le réalisateur Naftal-Dylan Soibri planche sur un film sur la délinquance

Il avait eu un succès fulgurant avec sa série autoproduite « FBI Mayotte », Naftal-Dylan Soibri revient aujourd’hui avec un nouveau long-métrage. C’est à Koungou que se déroulera son film intégralement financé et commandé par la mairie, qui espère donner une nouvelle image de la commune. La sortie est prévue pour début 2024, mais son réalisateur nous révèle quelques détails dès à présent !

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Naftal-Dylan Soibri s’est fait connaître à Mayotte avec sa série « FBI Mayotte ».

 « Je souhaite apporter un regard différent sur Mayotte et sa violence juvénile. » Naftal-Dylan Soibri a grandi à Mayotte et a vu son île changer de visage au fil du temps. L’objectif de son film est simple : montrer qu’une autre issue est possible pour les jeunes de l’île qui tombent dans la délinquance par manque de solutions. Ce jeune mahorais puise son inspiration dans son île et inspire en retour la jeune génération.

Pour ce faire, le film sera intégralement tourné à Koungou – du 14 au 29 octobre. L’idée est de faire participer les jeunes de l’île au projet : « les acteurs principaux seront essentiellement Mahorais et on a déjà reçu énormément de candidatures, on sent un bon engouement et ça fait plaisir ! ». Le scénario est encore en cours de peaufinage, mais les grandes idées sont déjà présentes. Les castings ont d’ailleurs commencé et l’objectif est de donner envie à la population mahoraise de s’investir dans le projet. Toutes les candidatures sont la bienvenue et Naftal-Dylan Soibri mise sur la qualité du « Made in Mayotte ».

Une réalisation pour sensibiliser un large public

Tout est parti d’un appel à projets de la mairie de Koungou souhaitant réaliser un court-métrage sur la délinquance à Mayotte. Fort de son succès avec « FBI Mayotte », Naftal-Dylan Soibri a remporté l’offre et a même pu obtenir un long-métrage de la part de la mairie. Ce jeune réalisateur et producteur est ravi de pouvoir tourner sur son île et est fier de contribuer à son développement culturel. Il aimerait attirer l’attention des producteurs sur les réalisations mahoraises – producteurs qui manquent encore à l’appel. « Il faut développer le cinéma à Mayotte, ça ne sera que bénéfique pour la jeunesse de l’île », insiste-t-il.

Le Mahorais aurait d’ailleurs aimé réaliser une deuxième saison de sa série « FBI Mayotte » mais n’a pas obtenu le financement nécessaire. La série a donc dû prendre fin malgré la demande du public. « J’aurais aimé faire une suite, on s’est sacrifiés pour la saison 1 en espérant attirer l’attention de producteurs mais on s’est rendu compte qu’on n’intéressait personne en dehors de Mayotte, c’est dommage parce que l’audience était au rendez-vous ! ». Il espère que son nouveau film sur Koungou attirera justement ces regards et financements extérieurs. Des discussions sont encore en cours, mais le film devrait être projeté en avant-première au cinéma Alpajoe de Mamoudzou avant d’être vendu à des diffuseurs TV pour une diffusion en outre-mer.

Ce film a pour objectif de mettre en lumière une jeunesse qui se sent délaissée et qui a pourtant des choses à dire. Naftal-Dylan Soibri compte bien laisser libre-court à ces jeunes en quête de nouveauté !

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