L’Équipier poursuit son chemin artistique avec le label qu’il a créé, Secteur OI. S’il accompagne plusieurs artistes dans leurs créations, le label mahorais devrait prochainement franchir un cap : organiser des concerts. Mais pour l’heure, les restrictions d’eau empêchent la tenue de ces événements au Koropa.
Rassembler les artistes de la région, c’est le but du label Secteur OI (Océan Indien), créé par l’artiste L’Équipier en 2019. « J’ai remarqué que chaque artiste était dans son coin, j’ai voulu créer ce label pour qu’on puisse collaborer », explique Zamil Mvoulana, de son vrai nom. Le label accompagne essentiellement des artistes de Madagascar, comme le chanteur et beatmaker Tida Kenny ou encore le rappeur Elito. Pays qui inspire le directeur du label, qui y séjourne de plus en plus régulièrement. « J’y trouve de l’inspiration, c’est aussi là-bas qu’on concrétise nos projets », décrit l’artiste, qui a sorti trois titres de rap engagé depuis son EP Résolution en 2019.
Dans le secteur de la musique depuis plus de 20 ans, L’Équipier, à travers son label, accompagne les chanteurs dans leur processus de création en les aidant dans la production ou encore dans la réalisation de clips vidéo. Si pour l’instant, il accompagne essentiellement des artistes malgaches, il souhaite pouvoir aider les artistes mahorais. « On peut gagner à se former auprès de chanteurs et chanteuses qui viennent du reste de l’océan Indien. Le problème à Mayotte, c’est qu’on manque d’infrastructures », appuie-t-il.
Des concerts reportés
Le label devrait bientôt passer un nouveau tournant : ajouter la corde de l’événementiel à son arc. Secteur OI et le Koropa ont en effet noué un partenariat et prévu d’organiser un concert par mois. Le premier, déjà annoncé, était prévu le 14 octobre et devait voir se produire Ngongo Junior et Massirou Song. Seulement, à cause des restrictions d’eau, ces concerts sont repoussés jusqu’à nouvel ordre. « On va fermer pour l’instant, les concerts reprendront plus tard », confirme Frédéric Ramade, le gérant du Koropa, qui précise que la piscine restera ouverte seulement pour les cours de natation à destination des enfants.
La partie n’est que remise, assure Zamil Mvoulana, qui compte mettre à profit cette période de délai afin de trouver encore davantage de partenaires privés pour financer la venue des artistes. « Cette collaboration que le Koropa m’a offerte est une très belle opportunité », se réjouit-t-il. Dès que l’eau le permettra, le public pourra retrouver des artistes du label Secteur OI, mais bien d’autres encore. La hâte est au rendez-vous du côté de Frédéric Ramade : « On va espérer qu’il pleuve rapidement et en quantité ! »