Dobet Gnahoré a clôturé en beauté le Maoré Jazz Festival

La semaine dernière, le Maoré Jazz Festival a battu son plein dans plusieurs lieux emblématiques de Mayotte pour se clôturer avec un grand concert dimanche soir sur la place de la République. La tête d’affiche du festival, la chanteuse ivoirienne Dobet Gnahoré, a offert au public mahorais un show final mêlant le chant et la danse de manière impressionnante. Nous lui avons pu lui poser quelques questions à la fin du concert. Interview.

Flash Info : Était-ce votre premier concert à Mayotte ? Comment avez-vous senti le public ?

Dobet Gnahoré : J’étais déjà venue une première fois il y a quelques années, mais il est vrai que je connais peu cette île. J’ai trouvé le public de ce [dimanche] soir un peu timide… Enfin par rapport à celui que j’ai habituellement ! Mais j’ai quand même senti de l’enthousiasme et j’ai eu l’impression que les gens avaient aimé. En tout cas, ils sont restés jusqu’à la fin… (rires).

FI : Quel est le rapport de votre musique au jazz ?

D.G. : Mes inspirations sont africaines et je chante dans beaucoup de langues parlées en Afrique, dont le swahili. C’est vrai que ma musique n’est pas du jazz à proprement parler, mais il ne faut pas oublier les origines du jazz qui sont avant tout africaines. Mon tempo est plus rapide et quelques notes diffèrent. Il suffirait de changer peu de choses pour transformer mes morceaux en morceaux de jazz. D’où ma présence dans ce festival qui explore plusieurs aspects de cette musique.

FI : Vous avez chanté plusieurs chansons dans différentes langues. Quels sont les thèmes les plus importants de votre répertoire ?

D.G. : Mon crédo est le panafricanisme d’où le fait que je mêle des langues et des rythmes de plusieurs cultures africaines. Les thèmes que j’aborde sont ceux qui me tiennent à cœur comme celle dans laquelle je rends hommage à ma grand-mère ou encore celle dans laquelle je parle de mon pays, la Côte d’Ivoire. J’essaie également de donner une autre image de la femme africaine. Je tente de lui donner une image dynamique et de montrer qu’elle peut être émancipée à l’intérieur même de sa culture. C’est une thématique qui me tient à cœur.

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