Ce jeudi, les différents collaborateurs de la jeune société Wimbo se retrouvaient pour leur première séance de travail dédiée à leur future application mobile. D’ici le début de l’année prochaine, ce nouveau média social devrait révolutionner la vie des artistes de Mayotte, et à plus long terme, du monde.
C’est un projet ambitieux que s’apprête à lancer la société Wimbo, fondée par un jeune Mahorais. Le projet novateur de Naoufal Chanfi Mari ? Un tout nouveau média social dédié à l’art sous toutes ses formes, afin de faciliter le contact entre les artistes, de Mayotte, de la région, et à terme, au-delà avec leurs public ou même avec d’autres créateurs.
« J’avais eu l’idée d’un projet similaire en 2010, quand j’étais encore étudiant », se remémore l’entrepreneur. À l’époque, Naoufal lance un blog afin de mettre en avant les artistes mahorais. « Mais beaucoup ont commencé à gagner en notoriété et à me demander où étaient les retombées économiques. » Alors, il envisage une plateforme musicale de streaming, avant de se raviser : « Finalement, ça n’avait rien d’innovant ou de nouveau, et se posaient de grosses difficultés de droit d’auteur. » Alors, il cherche une nouvelle alternative.
Rendez-vous début 2022
Là, germe son idée novatrice. Celle d’une nouvelle plateforme, sorte de mélange entre LinkedIn, Instagram, Spotifiy et Tik-Tok, où les artistes, qu’ils soient chanteurs, musiciens, sculpteurs, peintres, dessinateurs, performeurs, humoristes, comédiens, etc., pourraient directement partager leurs contenus, leurs nouveautés, leurs exclus, et interagir au plus près de leur public, comme aucun autre réseau social ne le permet jusqu’alors. Le tout via une application mobile, disponible d’ici début 2022 sur iOS et Androïd, en version française, mais aussi anglaise afin de viser une portée internationale.
« Une vraie visibilité »
« Avec la crise sanitaire, cela pourrait répondre à certains besoins, pour le public comme pour les créateurs », projette le président de Wimbo, dont le nom de la future application n’est pas encore définitivement arrêté. Jeudi avait lieu la première réunion de travail entre Naoufal Chanfi Mari, ses trois associés et une poignée d’autres collaborateurs, de proches amis entrepreneurs, issus du monde entrepreneurial, juridique, commercial et financier. De quoi faire émerger de nouvelles idées, comme faciliter la collaboration entre les artistes, mais aussi fluidifier les échanges avec les institutions et partenaires potentiels, et les lieux de spectacles, qu’il s’agisse de salles dédiées, comme de bars et boîtes de nuit. « À Mayotte, les artistes manquent d’une vitrine, d’une vraie visibilité et de structures adaptées », rappelle l’équipe, espérant bien permettre à la culture mahoraise de percer toujours un peu plus à l’échelon régional, national et international.
Romain Guille est un journaliste avec plus de 10 ans d'expérience dans le domaine, ayant travaillé pour plusieurs publications en France métropolitaine et à Mayotte comme L'Observateur, Mayotte Hebdo et Flash Infos, où il a acquis une expertise dans la production de contenu engageant et informatif pour une variété de publics.