Le 5 juillet 2017 vers 1h20 à Labattoir, deux individus aux visages dissimulés et armés d’un coupe-coupe et d’un marteau pénètrent dans un restaurant au moment où le gérant procède à sa fermeture. Ce dernier se réfugie immédiatement dans la cuisine en fermant derrière lui la porte grillagée. Alors que le premier individu s’affaire à ouvrir le tiroir-caisse, le second suit le propriétaire, porte un violent coup de marteau à travers les mailles de la grille avant de vainement essayer de forcer la porte. Les deux individus quittent les lieux après avoir dérober le téléphone et la sacoche du gérant.
Le 29 août 2017 vers 1h45, de nouveaux faits sont commis dans un autre restaurant situé à une centaine de mètres du premier. Alerté par les aboiements de son chien, le gérant dont le domicile est attenant au restaurant se rend au portillon où il est frappé par surprise de plusieurs coups de barre de fer par un individu au visage dissimulé. Pendant qu’un autre individu fait le guet, l’agresseur poursuit la victime jusqu’à son domicile tout en lui assénant des coups. Aidée de son épouse, la victime parvient à s’enfermer dans la maison. Évacuée par les secours dans un état de santé critique, la victime s’en est sortie mais a gardé des séquelles ainsi qu’une infirmité permanente.
Les éléments recueillis lors des constatations ne permettent pas d’identifier les mis en cause. En revanche, l’analyse des deux faits permettent de relever des similitudes, notamment en lien avec la description des auteurs et leur détermination. Par ailleurs, un tatouage particulier est remarqué sur l’un des mis en cause lors du visionnage des images de vidéosurveillance du premier restaurant.
Quelques mois plus tard, alors qu’ils procèdent à la signalisation anthropométrique d’une personne mise en cause pour des faits de violences, les enquêteurs se montrent perspicaces en constatant que l’intéressée porte un tatouage identique à celui de la vidéosurveillance. Confortée par le rapprochement d’un ADN découvert sur le deuxième restaurant, l’enquête a finalement permis d’établir son implication aux deux faits et d’identifier le co-auteur. Jugés en Cour d’assise les 17 et 18 novembre derniers, les deux accusés (qui étaient jusqu’alors en détention provisoire) ont été condamnés à 20 ans d’emprisonnement chacun.
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