Vol à la station d’épuration : Idriss « Asroimi » Boura écope de treize ans de prison

Seul accusé à faire appel dans l’affaire de la station d’épuration de Tsararano, Idriss « Asroimi » Boura passera finalement treize années en prison, soit exactement la même durée qui avait été décidée en première instance et celle demandée par l’avocat général, Albert Cantinol. L’homme de 30 ans, d’origine comorienne, faisait partie de l’équipe sauvage qui s’était rendue dans la soirée du 2 mai 2018 à la station d’épuration pour y commettre un vol. Une vingtaine d’individus, des membres de sa bande et des jeunes du village, avaient roué des coups et ligoté les deux gardiens, pensant qu’un coffre-fort était à l’intérieur. Non contente de son butin (principalement du matériel informatique), la bande de Tsoundzou/Kahani réduite à huit personnes s’étaient dirigées vers Dembéni dans la nuit pour deux nouveaux cambriolages. Le premier particulièrement violent s’est déroulé au domicile et en présence d’une famille de quatre personnes, dont des enfants de 7 ans et trois mois. Celui qui avait eu lieu 400 mètres plus loin s’est fait plus discrètement chez un homme qui dormait et qui n’a pas entendu les voleurs emporter ses affaires et même son fourgon.

Cinq hommes, dont « Magnele » et « M’déré », impliqués dans de nombreux faits à Mayotte, avaient été condamnés en octobre 2022 (puis un autre le mois dernier) pour ces faits. Espérant réduire sa peine, Idriss Boura avait fait appel et est passé en jugement, ces mercredi et jeudi. Il avait changé sa défense en reconnaissant tous les faits, alors qu’il n’admettait précédemment que le deuxième vol de Dembéni (où il a été filmé) et celui d’une barque, quelques heures plus tard, à Kani Bé. Pour les deux premiers, sans nier sa participation, il a affirmé ce mercredi qu’il était resté à proximité des lieux, sans y entrer. Il expliquait avoir craint d’être vu alors qu’il était sous contrôle judiciaire à l’époque pour une autre histoire de vol avec arme. Pour la deuxième fois de l’année (il a été condamné en février pour avoir dépouillé des Mahorais sur une plage de Kani-Kéli en mai 2018 également), il écope d’une nouvelle longue peine de prison.

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