Violences sexuelles : Haki Za Wanatsa dresse le bilan du #wamitoo

Jusqu’à ce samedi, il s’agissait de la cinquième campagne du Collectif Cide (Convention internationale des droits de l’enfant), composé de 28 associations fédérées autour de l’association organisatrice, Haki Za Wanatsa. Une célébration a donc eu lieu, le week-end dernier au lycée des Lumières, à Kawéni. Deux mois de campagne et plus globalement deux ans de mobilisation #wamitoo ont été résumés par la présidente de l’association, Rehema Saindou, et la directrice, Lydia Barneoud. 65 actions de terrain ont été menées en quatre mois (17.000 enfants et parents sensibilisés), mobilisant quatre outils majeurs : une charte signée par l’ensemble des partenaires et leurs équipes, un questionnaire en ligne, la bande dessinée BD « Des cailloux sur la mer » et une vaste campagne graphique et audiovisuelle, composée de 3.000 affiches sur 19 visuels différents, diffusés dans les 34 structures partenaires et l’ensemble des établissements et mairies de l’île, quinze clips vidéos de sensibilisation incluant la participation d’artistes et personnalités locales et internationale, deux appels à projets et quatre temps-forts, dont un colloque transdisciplinaire d’une journée qui fait aujourd’hui référence.

Sur le plan du bilan humain, sanitaire et social, 35% des 700 répondants au questionnaire en migne sur wamitoo.yt disent avoir subi une agression sexuelle, dans la sphère familiale pour près de la moitié des cas, 11% ne savent pas identifier ce qu’ils ont vécu, dont 82% disent n’avoir reçu aucune éducation familiale à la vie affective et sexuelle dans leur enfance, 53% disent ne pas connaitre la loi et 63% de ceux qui pensent la connaître se trompent, notamment en matière de délai de prescription pour porter plainte, 70 % des personnes victimes se confient au moins une fois dans leur vie, elles mettent en moyenne 12 ans à la faire et 40% souffrent d’amnésie traumatique, durant plus de 20 ans pour 1/3 d’entre elles. Mayotte est le deuxième département de France le plus touché par les grossesses précoces et IVG sur mineures (malgré huit cas seulement de grossesses précoces dénombrés par le rectorat cette année…).

Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.

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Mayotte Hebdo n°1112

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