En cette semaine de rentrée scolaire, la CGT Educ’ action Mayotte exprime ses revendications pour l’école dans le 101e département français alors que la « rentrée 2024 est au bord du gouffre » selon le syndicat. Il demande la mise en œuvre du plan d’urgence Mayotte, de créer des postes pour les personnels de santé, sociaux, d’agents techniques et administratifs, de vie scolaire, l’abrogation des différentes réformes (Choc des savoirs, évaluations nationales, réformes Blanquer, Parcoursup, Service national universel…), prioriser la pratique de l’EPS (4 h hebdomadaire), une augmentation indiciaire correspondant à 400 € net pour l’ensemble des personnels, l’indexation de la valeur du point d’indice sur l’inflation et l’ouverture de négociations sur les grilles salariales, une amélioration des conditions de travail et de formation.

Les conditions de la rentrée 2024 sont « encore plus dégradées qu’en 2023 », estime la CGT Educ’ action Mayotte, avec des crises non résolues (hydrique, sociale…), des centaines de classes et de professeurs manquants, l’absence d’enseignants spécialisés, de psychologues et d’infirmiers dans l’académie ainsi que des contraintes réelles avec des problématiques de fonctionnement, d’hygiène et de sécurité dans la vie des établissements et de l’Université de Mayotte. « L’année scolaire 2024-2025 ne sera donc pas plus apaisée que la précédente si des mesures d’urgence ne sont pas prises par un nouveau gouvernement », juge le syndicat qui promeut une école inclusive, apaisée, solidaire, émancipatrice et porteuse d’avenir et s’oppose aux « contres réformes et aux coupes budgétaires».