Une enquête sur la santé mentale de la population post Chido

Par une étude quantitative, des chercheurs en psychologie clinique ont quantifié le coût post-traumatique de Chido. “Le résultat est sans appel : la proportion de syndromes post-traumatiques non traités empêche une grande partie de se projeter dans l’avenir et hypothèque une résilience à long terme”, conclut l’étude. Aux côtés de l’association Haki Za Wanatsa, engagée dans la lutte pour le mieux vivre des jeunes notamment à travers la santé mentale, les chercheurs tirent la sonnette d’alarme.

Ce travail a été réalisé sur le mois de mars 2025, auprès d’un échantillon de 302 personnes, dont les âges et les types d’habitat sont représentatifs de la population générale.

“L’un des résultats les plus marquants est l’importante proportion de syndromes de stress post-traumatique chez les hommes, nettement plus touchés que les femmes par ce diagnostic (69% contre 45%), une donnée inhabituelle en matière de trauma suite à une catastrophe naturelle. Par ailleurs, la population de Mayotte, quasiment à l’unisson, exprime le sentiment de n’avoir pas été aidée à la suite du cyclone et le considère comme un événement encore bien présent dans leur vie”, observent les chercheurs. Ils ont aussi fait le constat que les personnes de nationalité étrangère “sont plus touchées que celles de nationalité française par les conséquences traumatiques.”

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