Jeudi dernier, trois dugongs, deux adultes et un jeune, se sont donnés en spectacle autour catamaran Mayotte Explo. Tandis qu’un autre dugong a été vu lors d’un vol en ULM dans la matinée.

L’effectif exacte de la population de dugongs à Mayotte est méconnu, mais ne dépasserait pas la dizaine d’individus. La cause majeure de ce déclin a été la surpêche, même si l’utilisation du filet est réglementée dans le lagon depuis 1997. Malgré ces mesures de protection, quelques captures accidentelles ont été recensées au cours de ces dix dernières années et suffisent à les menacer à très court terme. Viennent s’y ajouter des pressions humaines plus récentes mais en expansion : le trafic maritime qui entraîne des risques de collision, la dégradation des habitats de l’espèce dont la diminution de la qualité des eaux côtières et la détérioration des herbiers à phanérogames marines, ainsi que la pollution acoustique.

Depuis 2021, une nouvelle loi nationale s’applique à toutes les aires marines protégées et concerne donc le Parc naturel marin. Pour rappel, celui-ci comprend toutes les eaux mahoraises, c’est-à-dire le lagon, les eaux territoriales et l’ensemble de la zone économique exclusive délimitée autour de Mayotte.

La loi encadre la manière d’approcher tous les mammifères marins en interdisant la perturbation intentionnelle (comprenant la poursuite et le harcèlement) afin de les protéger tout en privilégiant la pérennité de l’activité d’observation. Le dugong est un mammifère marin, plus précisément un sirénien (la famille des vaches de mer).