Un jeune homme de 22 ans a été condamné, ce mardi matin, à trois ans de prison dont dix-huit mois de sursis par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour des violences aggravées. Il y a un an et demi, le 31 décembre 2022, à Bandraboua, il s’en est pris à sa mère sous l’effet de la colère. En proie à des violences quand il consomme de l’alcool ou des stupéfiants (il a déjà été condamné pour l’incendie volontaire du domicile de sa grand-mère en mars 2022), il était endormi sur le canapé quand sa mère a voulu le réveiller pour qu’il aille dans sa chambre car « son frère a peur de lui ». Pensant son fils possédé et voyant qu’il n’écoutait pas, elle a jeté de l’eau médicinale sur lui.
« J’ai tout de suite compris qu’il n’était pas lui-même. Sa bouche était de travers, il n’était plus humain », raconte sa mère, devant les juges, ce mardi matin. Furieux, le jeune homme est sorti et s’est emparé d’une barre de fer. Il l’a jeté à la tête de sa mère, la blessant gravement (21 jours d’ITT). Se réfugiant d’abord sur le toit pour échapper aux voisins, il a pu s’échapper, avant d’être interpellé le lendemain par la brigade de gendarmerie de M’tsamboro.
Aujourd’hui, chacun reconnaît les difficultés psychiatriques du garçon. « Est-ce que vous avez conscience qu’il faut absolument prendre vos médicaments ? », demande Catherine Vannier, la présidente du tribunal correctionnel. Hafidhou Dine Adinani l’admet, il fera d’ailleurs l’objet d’une obligation de soins, tandis que ses dix-huit mois de prison ferme ont été pratiquement purgés en détention provisoire.
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