Les première minutes du reportage d’Envoyé spécial, diffusé sur France 2, jeudi soir, montrent rapidement la réalité de l’immigration clandestine vers Mayotte, en s’intéressant plutôt au lieu principal des départs, l’île comorienne d’Anjouan. Si les images et les témoignages ne surprendront personne dans l’archipel des Comores (des passeurs qui opèrent en plein jour pour de gros profits, une corruption des garde-côtes locaux, des complices côté Mayotte), elles ont l’avantage de rappeler à quel point ces réseaux sont organisés. Président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, y fait même une apparition, réitérant les revendications comoriennes sur Mayotte. Interrogé sur les départs de ses ressortissants, celui qui en est à son quatrième mandat répond : « Je vais essayer de convaincre les jeunes Comoriens de ne pas aller à Mayotte, parce que ce qu’ils veulent aller chercher à Mayotte, ils peuvent l’avoir ici ». Une déclaration rapidement battue en brèche par le reste du documentaire d’une vingtaine de miutes qui montre une population qui peine à s’en sortir ou des infrastructures vétustes comme l’hôpital d’Hombo. Situé à proximité de Mutsamudu, il se retrouve avec du matériel dernier cri inutilisable à cause des multiples pannes électriques. A proximité, l’hôpital qatarien inachevé et prévu pour un montant de 200 millions d’euros prend la poussière, ce qui promet de dissuader en rien les candidats au départ. Le reportage « Anjouan, le rêve de France » est à retrouver en replay sur francetv.fr
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.