Avant un grand procès prévu en 2025, des premières condamnations sont tombées, ce mardi 11 juin. Préférant une comparution en reconnaissance de culpabilité, deux entrepreneurs mahorais étaient jugés à Paris pour avoir profité de contrats signés entre 2017 et 2021 avec le syndicat des eaux de Mayotte (le syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement de Mayotte à l’époque) sans respecter les règles des marchés publics. L’un, âgé de 53 ans, a vendu et loué en 2017 au syndicat des écrans publicitaires en s’arrangeant avec la présidence du syndicat pour éviter de passer par un appel d’offres (dont le montant minimum est de 90.000 euros). Le président de la 32e chambre du tribunal correctionnel a homologué la peine négociée avec le PNF, qui comprend notamment six mois de prison avec sursis, 4.000 euros d’amende et deux ans avec sursis d’exclusion des marchés publics.
Un gérant d’une entreprise de BTP de 47 ans a utilisé la même méthode pour réaliser divers travaux autour de réservoirs ou de forages, pour un total de 322.000 euros. Il a notamment été condamné à huit mois de prison avec sursis, 5 000 euros d’amende et trois ans d’exclusion avec sursis des marchés publics. Les deux sociétés ont été principalement condamnées à payer respectivement 31.000 et 32.000 euros d’amende.
La suite devrait intervenir en 2025 avec à la barre les élus de l’ancienne mandature et l’ex-direction. Le procès pourrait se tenir à Mamoudzou, le Parquet estimant que cela ferait davantage de sens que justice se fasse à Mayotte.
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