Chargée de contrôler les comptes de campagne, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques fait remonter les informations au Conseil constitutionnel s’il y a des manquements. Ce dernier a annoncé, le vendredi 20 septembre, les sanctions décidées contre les candidats aux élections sénatoriales 2023 n’ayant pas respecté leurs obligations. Et deux Mahorais y figurent. Il y a Siaka Mahamoudou (huit voix au premier tour sur 540) et Mouslim Abdourahamane (41 voix). Le premier « n’a pas déposé de compte de campagne alors qu’il y était tenu », rappelle le Conseil. Il est donc déclaré inéligible « pour une durée de trois ans à compter de la présente décision ».
Quant au maire de Bouéni, il s’agit de la même raison et donc d’une sanction similaire, qui le prive d’une candidature en 2026 pour se faire réélire. Toutefois, cette décision n’est la seule qui menace sa carrière politique car deux autres affaires judiciaires le concernant pourraient avoir des conséquences plus lourdes. Il y a d’abord la procédure enclenchée par le Parquet de Mamoudzou pour sa gestion de la commune de Bouéni, notamment l’attribution de marchés publics. En second, Mouslim Abdourahamane est aussi inquiété dans l’enquête du Parquet national financier sur le Smeam (Syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte, devenu syndicat Les Eaux de Mayotte ensuite). Il y a été directeur administratif et financier au cours de la présidence de Mohamadi Bavi.
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